9/01/2010
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Départ de Tobrouk
(Libye)
Lever 6h pour se préparer et être assez tôt à la frontière d'Egypte. La nuit a
été bonne et calme. La route est vite avalée (130 Km) avec juste un arrêt
pour faire le plein et un autre au supermarché, le tout pour liquider nos
dinars libyens. Surprise, alors que nous cherchions une poste pour les
timbres dans une dernière petite ville avant la frontière, nous nous arrêtons
devant une bâtisse pour demander la poste et là, surprise, nous tombons sur
des policiers qui nous disent que c'est là que nous devons rendre nos plaques
Libyennes. Et en prime, on nous rend en échange 100 dinars Libyens ! Bon,
tout ça devait être marqué quelque part mais dans leur alphabet sphaghetti,
pas le nôtre.
Nous continuons et arrivons au poste de sortie de Libye où nous expédions les
formalités en un rien de temps. Puis entrée en Egypte. Là, guidés par un policier
parlant anglais, toutes les formalités, allées et venues… sont faites en
2h30. Un quasi record lorsqu'on se souvient de quelques copains qui ont
galéré ici… quelques jours.
Mais il a fallut lâcher des sous, ici ce sont des LE pour Livres Egyptiennes
(1€ = 7,80 LE) :
520
pour l'assurance (1 jour, 1 mois ou 1 an = même prix)
502 pour la douanes
300 pour les plaques d'immatriculation + carte grise Egyptiennes
100 pour le relevé des numéros de châssis et moteur
40 pour les photocopies
et 30 $US pour les 2 visas
Au
total ça fait quand même 183 euros et 30 $ US à débourser, uniquement pour
rentrer ! sans oublier le CPD dont la caution s'élève à 250% du montant du
véhicule.
Pas d'inspection par les douanes, juste 2 questions : GUNS ? GPS ?
A noter que tout le monde a été absolument charmant avec nous toutes cette
matinée.
Harnaché de ses nouvelles plaques, Prosper nous emmène pour ses premiers km
en Egypte. Au départ, les policiers nous ont annoncé une escorte. On ne l'a
pas vue. On pense plutôt que les postes de police successifs nous
"pistent".
Et donc, nous partons guillerets, faisons une pause en bord de mer (avec pour
compagnons quelques sacs plastique et cannettes, à ce niveau là, rien ne
change !). Puis nous reprenons la route et au 1er contrôle de
police, patatrac : on nous colle d'office une escorte que nous garderons 150
km environ. Ensuite nous filons, seuls comme des grands, vers Marsa Matrouh
et nous allons à l'instinct, nous poser vers une plage (la plage Rommel),
face à la corniche, en bord de lagune. Nous demandons confirmation au
policier qui garde le Musée Rommel, c'est OK, il veillera sur nous. Une heure
plus tard, il frappe à notre fenêtre et nous offre un verre de thé brulant,
c'est adorable. Plus tard, nous lui rapportons son verre et lui offrons des
dattes que nous ramenons de Douz. Il est très heureux et touché. Soirée mots
croisés avec vue magnifique sur la ville après un extraordinaire coucher de
soleil.
Etape à Marsa Matrouh (Egypte)
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10/01/2010
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Départ de Marsa Matrouh
Une nuit qui avait bien commencée, brusquement interrompue vers minuit par de
forts coups sur la porte : 3 policiers qui, pour commencer, voulaient monter…
jusqu'à ce qu'André, dans sa langue expressive, leur montre la pendule tout
en tapotant sa tempe droite ! Ensuite questions : d'où on vient, où on va,
quand on y va… Ils partent contents, ensuite on se rendort jusqu'à… 4h45. Là,
commence la sérénade que nous commençons à bien connaître, le concert du Tino
Rossi local, la star des mosquées, qui va durer jusqu'à 5h40 car la bonne
douzaine de mosquées que nous entendons ne sont pas synchronisées, chacune
ayant sa propre idée du "point du jour". De plus, entre l'Est et
l'Ouest de la ville, il doit y avoir du décalage horaire !
Que penser de ce raffut en se mettant à la place des malades, des personnes
fatiguées, de ceux qui viennent ou essaient de s'endormir après une nuit de
labeur : infirmières, gardiens, péripatéticiennes, danseuses nues des bars
(bon il est vrai que ces deux dernières catégories ne doivent pas être très
représentées !!!). Sans parler des chrétiens, impies, mécréants, qui n'en ont
rien à faire… enfin, on se met à imaginer Brassens écrivant, lui le mécréant,
la chanson de circonstance ! Si au moins c'étaient de douces voies féminines et
sensuelles susurrant de douces paroles, mais non, que de grosses et grasses
voix de mâles enregistrées.
Bref, les yeux un peu en papillote, nous nous préparons et prenons la route
pour Alexandrie.
La route n'a aucun intérêt sinon celui de nous faire prendre conscience de
l'énormité des constructions qui enlaidissent le front de mer sur les 200 km
qui précèdent Alexandrie. Des milliers et des milliers de logements
(immeubles, villas, résidences) qui occupent l'intégralité du front de mer,
le rendant inaccessible depuis la route et masquant entièrement la plage et
la mer. Enormément de complexes sont en chantier et on se demande si, avec la
crise, cela sera terminé un jour car l'intérêt d'être parqué dans des cages à
poules (et ce n'est pas une expression galvaudée pour caractériser ce que
nous voyons) est très limité même pour les Cairotes (habitants du Caire) qui
viennent ici chercher un peu de fraîcheur en été.
Et, notre pensée galopante, nous fait imaginer la future montagne de détritus
au pied de tous ces énormes immeubles. Car il faut préciser que l'Egypte
n'atteint pas le niveau de l'Inde pour les détritus qui jonchent le sol, mais
elle y met de la bonne volonté… Un peu dommage pour le Pays des Pharaons.
Nous poursuivons donc jusqu'à Alexandrie et là, nous expérimentons les
embouteillages Egyptiens dans toute leur splendeur. Prosper a du craindre
d'être égratigné plusieurs centaines de fois par des conducteurs soucieux de
gagner une place dans les énormes files. Plus de 3 heures dans ce bazar
épuisant et irrespirable pour parcourir la vingtaine de kilomètres de
corniche. Sur les conseils d'un gars du coin, nous filons jusqu'à Mamoura où,
après avoir parlementé avec le poste de péage/contrôle d'entrée et payé 10 LE
pour le ticket, nous entrons dans cette zone résidentielle qui borde la plage
de Mamoura. Comme la plage n'est accessible qu'à pieds entre les immeubles,
nous trouvons une place dans une rue résidentielle. Ouf ! enfin… presque car
la place que nous avions choisie se trouvait être aussi le point de
rendez-vous du soir des jeunes avec les boum-boum qui sortent par les
portières des voitures. Nous déménageons donc dans une rue à proximité mais
très calme et sans passage. A partir de ce moment là, bonne nuit !
Etape à Alexandrie (Mamoura Beach)
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11/01/2010
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Départ d'Alexandrie
Lever vers 7h. Nous nous préparons et filons pour aller visiter la
Bibliothèque. Le flot de voitures est tel que nous sommes emportés,
impossible de s'arrêter à droite (côté mer) et impossible de filer vers la
gauche dans les petites rues pour échapper à ce flot de circulation sur 6 ou
7 files de front. L'air est toujours irrespirable à cause de la pollution.
Nous abandonnons l'idée de visiter cette belle et grande bibliothèque, nous
ne pourrons que la prendre en photo de l'extérieur en passant. Avec un petit
ras le bol, nous décidons de continuer vers le Caire. 1h30 d'embouteillages
pour sortir d'Alexandrie puis une autoroute à peine correcte et sans aucun
intérêt.
Nous qui n'aimons pas les grandes agglomérations à cause du trafic et de
l'air pollué, nous avons failli atteindre la saturation.
Nous faisons un stop à Carrefour à l'entrée de l'agglomération du Caire. Nous
y déjeunons et y faisons quelques courses avant d'aller nous poser au Motel
Camping Salma, déjà occupé par des baroudeurs Italiens, Allemands et
Hollandais.
Bon, en arrivant, nous avons quand même aperçu au loin, dans une brume de
pollution monstrueuse, le haut des pyramides de Guizèh.
Nous passons une soirée tranquille avec en bruit de fond les rumeurs du Caire
qui se trouve à une quinzaine de km de là.
Etape au Caire
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12/01/2010
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Au Caire
Lever vers 7h après une bonne nuit. Une bonne douche chaude, un bon petit
déj. et nous appelons le taxi du camping pour partir à l'assaut de l'Ambassade
de Syrie ! Le taxi du camping est certainement plus cher qu'un taxi ordinaire
mais bigrement efficace. Il parle anglais, connaît toutes les ambassades, les
horaires d'ouverture, les prix des visas, les pièces à fournir… bref, on se
sent assisté. Il nous conduit directement à l'Ambassade de Syrie ou nous
recevons un accueil souriant et sympathique en anglais. Nous fournissons les
pièces demandées, à savoir (pour chacun des visas) :
·
1 copie du CPD
·
1 copie de la page visa Egyptien
·
1 copie du passeport
·
2 formulaires à remplir sur place
·
2 photos d'identité
·
190 LE à payer pour le visa
Et
on nous dit de revenir demain à 12h pour récupérer nos visas. Nous sommes
très agréablement surpris et croisons les doigts pour que les choses se
passent réellement comme ça.
Notre "taxi" nous dépose ensuite au Musée Egyptien. Après avoir
acquitté le droit d'entrée de 60 LE et déposé notre appareil photo à la
consigne (absolument interdit dans le musée), nous déambulons au milieu de
ces merveilles. Il faudrait des semaines pour admirer dans les moindres
détails chaque pièce : bijoux, statues, sarcophages, poteries, mobilier… et
bien sûr, merveille des merveilles, le contenu du tombeau de Toutankhamon :
un énorme et extraordinaire trésor. Tant d'or nous éblouit. Tout est d'une
beauté indescriptible et une fois de plus nous comprenons que cette
civilisation Egyptienne puisse fasciner autant. Mais nous ne sommes pas les
seuls à être fascinés et il faut jouer un peu des coudes pour pouvoir
s'approcher de ces merveilles.
Une fois rassasié de ces beautés, nous cherchons à rassasier notre ventre qui
crie famine puis revenons au camping avec notre taxi qui n'attendait qu'un
coup de sonnerie GSM de notre part pour venir nous récupérer.
André profite de l'Internet du camping pour mettre à jour les mails et le
site.
Nous nous concoctons une bonne petite soirée avec dégustation d'un bon vin
Egyptien (un Shahrazade) accompagné par des crevettes sautées à l'ail (merci
Carrefour) et un excellent film en DVD : Millénium.
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13/01/2010
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Au Caire
Tout comme hier matin, déjà une belle pollution ambiante au lever à 7h30.
Nous nous préparons tranquillement, travaillons un peu à la mise à jour du
site avant que "notre taxi" arrive pour nous conduire à l'Ambassade
de Syrie.
Et tout se passe comme prévu, moyennant une heure d'attente, nous repartons
avec nos visas Syriens en poche. Nous avons 3 mois de délais pour y entrer et
15 jours sur place. Tout le personnel de l'Ambassade de Syrie est vraiment
charmant et souriant. Tout se passe en anglais… bref, rien à voir avec le
Consulat de Libye à Tunis.
Maintenant nous savons que, normalement, nous pourrons faire notre tour de
Méditerranée comme prévu pour rentrer à la maison. Bien contents aussi de
penser que nous pourrons quitter le Caire et sa pollution demain matin.
Nous passons tranquillement l'après-midi au camping à terminer la mise à jour
du site et la grande lessive commencée hier.
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14/01/2010
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Départ du Caire
Lever à 6h pour un départ matinal vers les pyramides de Guizèh et le Sphinx.
Il y avait déjà beaucoup de monde sur le site, mais un temps correct pour
apprécier les "monstres". On se sent bien petits… et malgré tout ce
qu'on sait déjà, en voyant cet empilage de blocs de pierre si énormes, on se
demande quand même comment ils ont pu faire des silhouettes aussi grandes et
parfaites. Même le sphinx semble petit
à côté ! Et pourtant il est beau et imposant lui aussi. La magie du lieu est
un peu gâché par l'agglomération du Caire qui entoure l'ensemble et la
pollution et le bruit de la ville mais aussi des centaines de touristes
présents. Malgré tout cela, nous sommes sous le charme de ce mythe (un de
plus) et repartons comblés.
Nous prenons la route pour faire la grande boucle qui part du Caire et arrive
à Louxor en traversant le désert Libyque et ses oasis. Cette route, un peu
ennuyeuse au départ, devient intéressante après avoir passé quelques puits de
pétrole et des "Shadocks". Nous commençons à apercevoir quelques
dunes et collines environ 100km avant l'Oasis de Bahariyaa. Nous roulons
jusqu'à Bawiti, la ville principale de l'oasis pour y faire quelques courses
et se renseigner sur les possibilités de bivouacs. Nous y rencontrons par
hasard le patron de l'Eden Garden Camp qui se trouve à 5km au nord de Bawiti
et décidons d'aller nous y poser pour la nuit. Ce joli camp, composé de
huttes, se trouve en plein désert, juste à côté d'une source d'eau chaude qui
alimente la piscine. Nous passons la soirée au coin du feu dans la grande
tente, en sirotant une bière, mais aussi et surtout avec l'agréable compagnie
de Claire, une française vivant à Louxor et travaillant à la restauration
d'un temple de Karnak.
Etape à Bawiti
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15/01/2010
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Départ de Bawiti
Très bonne nuit bien fraîche : 6°C dehors. Nous quittons le camp en direction
du sud. La route qui était intéressante hier, devient passionnante
aujourd'hui. Nous atteignons assez rapidement le Désert Noir, où le sable a
été recouvert de particules de lave issues des nombreux petits cratères qui
agrémentent le paysage. Plus loin, après s'être acquitté du droit d'entrée du
parc national du Désert Blanc, nous admirons la "montagne de
cristal", une des curiosités du coin.
Enfin, clou du trajet, le Désert Blanc apparaît dans toute sa splendeur. Bien
que Parc National, nous pouvons encore y entrer et circuler avec notre
véhicule, en restant sur les pistes balisées, pour admirer ces
"champignons", résultats de l'érosion de cette roche blanche de
toute beauté. Ce paysage est grandiose, magique et lunaire à la fois. En
plein soleil nous sommes éblouis. Nous faisons la pause-déjeuner au milieu de
ce décor de rêve, après avoir fait quelques dizaines de photos de ces
étranges formes.
Nous continuons notre balade dans ce désert, un coup à l'Est, un coup à
l'Ouest et, patatrac, on s'ensable grave : pèles, plaques de désensablage, …
et on se sort de là sans problème mais un peu essoufflés !
Nous nous posons près de beaux champignons pour un bivouac unique, seuls au
monde, dans ce décor absolument extraordinaire qui se teinte de rose et de
mauve au fur et à mesure que le soleil descend à l'horizon. A la nuit noire,
sans aucune lueur (nouvelle lune oblige) nous admirons le ciel étoilé et la
voie lactée.
Etape dans le Désert Blanc
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16/01/2010
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Départ du Désert
Blanc
Lever à 5h30… eh oui, nous voulons admirer le désert avec ses
"champignons" au lever du soleil. Et c'est vers 7h que le miracle
se produit… pour nous seuls. Immense beauté du paysage qui passe du bleuté à
l'orangé. Encore plus beau qu'hier soir, on ne s'en lasse pas.
La nuit avait été très calme et pour cause, nous étions absolument seuls dans
ce monde irréel. Seul un petit fennec est venu dans les parages, nous avons
vu ses traces ce matin.
Nous prenons la route vers le sud, traversant encore pendant près de 30Km le
désert blanc qui s'amenuise petit à petit.
Passée l'Oasis de Farafra qui ne présente que peu d'intérêt, nous avons peur
de vivre une route monotone. C'est le cas pendant un moment puis, de nouveau
le paysage s'anime avec des monts aux formes étranges, au loin de grandes
falaises. Et même de temps en temps, en dehors des grandes oasis, des champs
cultivés très verts.
Arrivés à l'Oasis de Dakla, nous déjeunons à El Qasr Resthouse, petit hôtel
pour routard avec un resto sympa. En effet, pour moins de 4€/personne,
s'empilent devant nous une multitude de plats : soupe, houmous poulet grillé,
riz, courgettes à la tomate, ragout de haricots blancs, épinards cuisinés,
salade méchouia et salade de crudité. En plus, de belles galettes de pain,
une assiette de citrons confits et une bière. Ouf ! tout ça ingurgité sur la
terrasse sur le toit, en plein soleil.
Nous allons ensuite visiter le village historique d'El Qasr en guise de
balade digestive. Village abandonné par ses habitants qui ont préféré
construire des maisons en béton avec eau et électricité tout autour de
l'ancien village. C'est donc une balade tranquille au hasard des petites
ruelles bordées de maison en boue séchée. De nombreuses petites ruelles sont
couvertes (comme dans beaucoup de villages oasiens) pour mieux protéger les
maisons de la chaleur et des tempêtes de sable. Certaines parties du village
ont bien été restaurées, d'autres sont assez ruinées, mais l'ensemble reste
harmonieux dans ses tonalités d'ocre.
Nous reprenons la route et filons jusqu'à El Kharga. La route a toujours été
en très bon état depuis le Caire et ça continue avec un paysage où de très
belles dunes apparaissent. Tout cela est fort agréable.
Avec une étape d'un peu plus de 500Km aujourd'hui et une dizaine de contrôles
de police, nous faisons étape dans cette dernière ville à l'Hôtel Kharga
Oasis, dans un terrain sans charme contre l'hôtel. Soirée détente.
Etape dans l'Oasis d'El Kharga
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17/01/2010
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Départ d'El Kharga
Très bonne nuit… avec les bouchons d'oreille ! Il y a toujours du mouvement
et du trafic dans les villes Egyptiennes. Lever 6h30 et le soleil vient vite
réchauffer l'atmosphère déjà à 14°C. Nous nous préparons, nous devons un peu
nous "bagarrer" avec la réception de l'hôtel pour avoir la douche
chaude annoncée la veille, puis nous partons vers Louxor. Ce matin, notre
plaque gasoil n'a pas voulu démarrer… va falloir vraiment lui faire une
révision !
La route jusqu'à Louxor s'étire et se faufile dans un désert pas vraiment
beau, uniquement entrecoupée par les multiples contrôles que nous devons
passer : au moins 8. A chaque fois, nous connaissons maintenant la formule à
décliner :" FRANSAWI, TWO, LUXOR", ce qui, en langage contrôle,
signifie : "nous sommes 2 français et nous allons à Louxor".
Arrivés à Louxor, nous commençons par déjeuner d'une bonne… pizza Hut ! Il
fait chaud (environ 28°C) et nous apprécions la clim du resto. Nous gagnons
ensuite le Rezeiky Hôtel-Camping où sont déjà installés un camion allemand et
un autrichien. Nous nous posons dans la cour-jardin-camping puis passons du
temps sur Internet, disponible dans le camping : visio avec les enfants, ça
semble bon depuis le temps !
Soirée studieuse car nous avons récupéré un tas de points GPS pour les
différents pays à venir sur notre parcours. Quelques gouttes de pluie dans la
nuit rafraîchissent l'atmosphère.
Etape à Louxor
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18/01/2010
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A Louxor
Très bonne nuit, très calme. Lever vers 7h30 sous un beau ciel bleu, bien
limpide et bien ventilé… la pluie a bien nettoyé !
Pour s'occuper un peu (surtout Patricia), la plaque chauffante a laissé
déverser un peu de gasoil dans le placard ! Hum ! l'odeur pour le petit
déjeuner, pas géniale ! Patricia s'y attèle. Bravo. Nous partons ensuite pour
visiter le temple de Louxor. Du monde, mais pas la grande foule, pour se
promener et admirer l'obélisque (oui, la sœur jumelle de celle qui se trouve
sur la place de la Concorde), de beaux bas-reliefs, des colonnes entières,…
le tout recouvert de fresque en bon état que l'on s'amuse à déchiffrer.
Enfin, que du beau et beaucoup de plaisir pour les yeux. Déjeuner en ville,
ballade dans le souk, puis retour au camp. Il fait vite un peu frais en
soirée, même la journée a été beaucoup plus fraîche qu'hier. Soirée dégustation
d'un repas local concocté par les cuisines de l'hôtel-camping et accompagné
d'un bon vin rouge Shéhérazade. Au menu : soupe, assiette de légumes crus en
salade, tajines (l'une de viande/oignons, l'autre d'aubergines/tomates).
C'était bon mais, bon sang, que d'huile, ça dégoulinait à tel point que nous
n'avons pas pu en manger beaucoup ; dommage !
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19/01/2010
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A Louxor
Lever matinal à 6h. Hier nous avons reçu un mail de Claire et allons la
retrouver sur son "chantier" à Karnak. Nous nous préparons
tranquillement en écoutant la radio RTL (vive le Wifi). Nous visitons le site
de Karnak, extraordinaire par sa beauté, sa taille et son état de
conservation, avant de rejoindre Claire et son équipe pour la pause-café de
la matinée. Un moment très sympathique passé avec cette équipe
"internationale", qui nous fait entrer dans un monde jusque là
inconnu de nous. Tout le monde repart travailler et nous, nous reprenons
notre visite. A 13h, nous retrouvons Claire et Elsa (elle aussi française,
travaillant sur le même chantier), pour déjeuner ensemble dans un très bon
petit resto qu'elles connaissent bien. Encore un moment super sympa, des
discussions très intéressantes, on ne voit pas le temps passer… et pourtant
il faut se séparer car les filles ont encore du taf. Nous rentrons
tranquillement au camping, en longeant et admirant le Nil majestueux. Hier,
les Hollandais rencontrés au camping du Caire sont arrivés, aujourd'hui c'est
au tour des Sud-AF/Namibiens de nous rejoindre. Tous les quatre vont vers le
Sud : Soudan, etc…
Soirée régime !
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20/01/2010
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Départ de Louxor
Lever 6h. La plaque ne veut pas démarrer. Il caille. Ça commence mal ! Petit
déjeuner froid mais douche brulante, donc tout s'arrange. Une fois prêts, nous
prenons la route pour Assouan ; elle longe le Nil et c'est très agréable
d'admirer ces bandes fertiles très vertes où les gens cultivent des fruits et
légumes mais aussi du riz, de la canne à sucre et bien d'autres choses. Une
succession de scènes rurales où les petits ânes tirant des charrettes sont
majoritaires sur la route. C'est aussi le moment de la coupe de la canne à
sucre et nous doublons des convois de tracteurs tirant des remorques énormes
débordant de canne.
Nombreux postes de contrôle mais, soit ils dorment encore, soit ils nous
laissent passer sans rien demander… aujourd'hui c'est relâche ! Avant
d'arriver à Assouan, nous rattrapons 2 cyclistes-voyageurs que nous avions
rencontré à Louxor (lui est Mexicain, elle est Allemande). Quel courage ! Ils
vont vers l'Afrique du Sud via Soudan, Ethiopie… Chapeau bas !
A Assouan, nous commençons par nous rendre à l'Office du Tourisme pour
connaître les horaires des convois vers Abu Simbel, ainsi que le lieu du
rendez-vous. Ensuite, il faut passer à la Police Touristique pour s'inscrire
sur la liste du convoi de demain à 11h. Là, André s'est un peu énervé
(euphémisme !) quand, en plus des copies des passeports, de la carte grise,
ils demandent copie de la licence du conducteur… bref, la discussion s'est terminée
dans le bureau du "général" de la police touristique où tout s'est
arrangé quand le général a vu qu'André en avait vraiment ras le bol de toute
cette bureaucratie, contrôles… que nous vivons plusieurs fois par jour, nous
les touristes et pourquoi ? on se le demande bien ! épisode clos… pour le
moment !
Nous allons déjeuner dans un resto très sympa (le Panorama) dont la terrasse
surplombe le Nil et nous régalons de leurs spécialités (pas grasses du tout).
Après le déjeuner, nous allons repérer
le lieu de rendez-vous pour le convoi de demain.
Et là, Patatrac (décidément c'est pas le jour !) une Egyptienne nous
"emplâtre" par l'arrière. Prosper s'en tire avec 1 feu arrière en
miette. Par contre, sa voiture à elle a tout l'avant gauche
"ruiné". Sacré Prosper, sacré dur à cuire !
Longues palabres, tous les passants s'en mêlent, elle clame son innocence, on
appelle la police…
Des policiers (sympas) arrivent et nous disent de ne pas nous en faire, c'est
elle qui est en tort… nous on le savait, mais c'est bon de se l'entendre dire
en anglais ! Et ça dure, et tout le monde palabre en arable, de temps en
temps le gentil policier nous rassure, on attend la police touristique… et
qui c'est-ti qui arrive ? notre général du matin... ambiance ! Mais il ne
tient pas rigueur à André de ses coups de gueule du matin et prend la
situation en main en disant à tout le monde que c'est la police touristique
qui va gérer ça. Nous partons tous à son bureau et en 1 heure de temps il
arrange la situation. Nous ne savons pas ce qu'il a dit en Arabe à la brave
dame… mais résultat, nous avons refusé de payer la moitié des dégâts de la
dame (et pourtant elle le voulait), et, magnanimes, avons renoncé à demander
le paiement du phare ! et tout le monde était content… ou presque.
Après cela, à la nuit tombée, nous partons, sûrs de nous, nous poser à
l'Adam's Camping, signalé par tous les guides et d'autres voyageurs passés
par là… et seul camping d'Assouan. Eh bien, c'est vraiment pas le jour car,
après avoir mis longtemps à le situer, il faut se rendre à l'évidence,
confirmée par des locaux : il est fermé !
Des locaux adorables, qui nous proposent de nous poser à proximité de
l'endroit où ils sont, avec leur troupeau de chèvre. Il fait nuit, ils ont
fait un gros feu de bois, ils nous proposent du thé.
Puis ouf ! repos et détente bien mérités après les péripéties de la journée.
Cette arrivée tardive au bivouac nous a permis de voir ce que l'on nous avait
raconté sur la conduite de nuit en Egypte. Les conducteurs d'ici roulent, au
mieux, en veilleuse, ou bien sans phare et d'un coup, ils allument plein
phare dès qu'ils croisent quelqu'un ! Effet surprise et éblouissement
garantis. Nous qui roulons en code, nous semblons les déranger ! On se
demande bien pourquoi ils font cela ; pensent-ils économiser leur batterie ?
Quoi qu'il en soit, c'est hyper stressant et dangereux avec tous les piétons
qui marchent sur les routes à la nuit, les vélos sans phares, les animaux…
Etape à Assouan
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21/01/2010
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Départ d'Assouan
Lever à 6h, à l'arrivée de premières voitures vers le coin où nous sommes. La
nuit a été très bonne et très calme. Nous sommes à proximité du Nil, bordé
par des cultures, des animaux et quelques maisons. De nombreux bateaux,
énormes, remplis de touristes se sont aussi arrêtés pour la nuit dans les
environs. Nous prenons notre petit déjeuner en admirant la vie rurale qui
s'éveille. Nos copains gardiens de chèvre préparent leur thé sur le feu de
bois. Deux petits ânes jouent à côté du troupeau de chèvre. Même les chiens
ont l'air en pleine forme et semblent heureux de l'arrivée du soleil. Nous
nous préparons, disons au revoir à tout le monde et partons essayer de
trouver un feu arrière pour remplacer le notre qui a fait chouffa hier dans
l'accrochage. Comme nous ne trouvons pas exactement le même, André en prend
deux pour remplacer aussi l'autre à l'occasion. Vu le prix dérisoire, pas
d'hésitation. Nous faisons aussi quelques courses alimentaires avant de
rejoindre le convoi pour Abu Simbel qui part à 11h. Nous nous mettons dans la
file, au milieu de bus, minibus et quelques voitures particulières.
Départ à 11h pétantes. Très vite tout le monde nous double et après 15km,
nous n'avons plus qu'un bus derrière nous qui nous suit. Nous roulons à
presque 100km/h ; tout ceux qui sont devant nous, police en tête, sont partis
à 120km/h au moins.
Ce que nous n'avons compris que plus loin, c'est que le bus rempli de
touristes qui reste derrière nous est
le "bus balai" avec quelques policiers d'escorte à son bord. A
plusieurs reprises il viendra à notre hauteur nous indiquer que nous devons
rouler plus vite. On ne change rien à notre vitesse de croisière qui est déjà
plus élevée que d'habitude et le bus prendra son mal en patience jusqu'à une
quarantaine de km avant l'arrivée où il nous double en nous montrant sa
montre pour la nième fois. Il aurait pu nous doubler avant, ça ne nous aurait
pas gênés. Nous finissons le trajet tranquillement et arrivons bons derniers
à 14h. Tous les touristes sont déjà entrés sur le site, tant mieux, nous
n'aurons pas la queue au guichet. Nous garons Prosper sur le parking des bus
et partons immédiatement à la découverte des deux temples, l'un dédié à
Ramsès II, l'autre à Néfertari, son épouse préférée. Tous deux magnifiques, admirablement mis en
valeur. On a peine à imaginer qu'ils ont été déménagés il y a bientôt 50 ans,
lors de la construction du grand barrage d'Assouan. Ils ont été remontés de
65m pour ne pas être engloutis sous les eaux du Lac Nasser.
On comprend que Ramsès II ait choisi ce lieu empreint de sérénité. Il n'y a
rien d'autre que le désert autour et l'eau à ses pieds. Les temples et leur
cadre sont admirables. Nous y passons 3 bonnes heures avant de retourner à
Prosper garé au milieu de l'immense parking pour y passer la nuit. Très beau
coucher de soleil sur le lac Nasser à nos pieds. Cadre grandiose pour un
bivouac hors du commun.
Etape à Abu Simbel
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22/01/2010
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Départ d'Abu Simbel
Lever de soleil sur le Lac Nasser et le site d'Abu Simbel, c'est magique !
Nous étions seuls sur l'immense parking et le sommes resté jusqu'à notre
lever à 6h. Et tout d'un coup, la dizaine de gros bus, vans et voitures de
l'escorte partis à 4h du matin d'Assouan, arrivent, ce qui veut dire qu'ils
font les 290km en 2h1/4. Pas étonnant que nous ne puissions suivre leur
rythme !
Nous nous préparons tranquillement après cette excellente nuit passée sous
l'œil bienveillant de Néfertari et Ramsès et quittons ce fantastique cadre
avec le convoi de 9h. Et dire que les premiers vont arriver à Assouan à
11h1/4… nous, ce sera beaucoup plus tard !
En fait, nous sommes arrivés à 12h. Etrangement quelques bus et vans ne nous
avaient pas rattrapés. Ils sont moins pressés au retour qu'à l'aller. Nous
allons manger en terrasse du Mac Do, sur les berges du Nil, puis
"volons" un peu d'internet en wifi dans le quartier. Après avoir
fait une halte dans une station pour faire le plein de gasoil et laver
Prosper qui en avait bien besoin, nous quittons Assouan et continuons vers le
Nord jusqu'à Edfou.
Nous nous posons sur le parking du Temple d'Edfou, après avoir demandé à
l'entrée si nous pourrions y passer la nuit et visiter le temple demain
matin. Pas de problème.
Aujourd'hui encore nous avons pu vérifier à plusieurs reprises combien
l'Egypte pouvait, à certains moments, ressembler à l'Inde : conduite sans
règle, tas d'immondices sur les talus, tracteurs décorés façon Inde, taxis
collectifs si chargés que ça "déborde" de tous les côtés, et même,
dans cette région de la Basse Nubie, des rickshaws comme en Inde, les mêmes,
noir et jaune !
Très souvent sur les sites, des gens viennent nous voir quand nous sommes au
CC ; des overlanders comme nous mais souvent aussi des touristes français.
Donc on a le plaisir de "tchatcher" dans notre belle langue.
Ici, le long des routes nous voyons beaucoup d'ânes transportant des hommes
ou des charges ou tirant des charrettes. Nous aimons cet animal au regard si
doux, injustement impur aux yeux des musulmans. Quand on voit tous les
services qu'ils leurs rendent, quelle ingratitude !
Donc, soirée tranquille sur le parking d'Edfou, jusqu'à ce qu'on vienne nous
dire que le parking va fermer à 21h et que nous devons partir. Bon on
explique que nous avons l'autorisation, ils s'en fichent, on parlemente, ils
s'en fichent. Dans leur anglais plus qu'approximatif ils nous répètent la
même phrase. André s'énerve un peu, va voir le "général" de la
police qui ne daigne même pas se lever de la table du café où il est assis.
Rien à faire, ce Général Akhmed est un sale….
Nous devons donc partir et chercher un nouveau bivouac alors qu'il fait bien
nuit.
Halte au poste de police touristique où, 2 sbires du Général qui nous avaient
suivis depuis le temple, nous rattrapent et, pour se faire pardonner, nous
accompagnent au bord du Nil avec milles excuses. Là, nous serons en sécurité,
la police est omniprésente car les bateaux de croisières accostent ici pour
la nuit. Donc pas vraiment calme car ils laissent tourner leurs moteurs et au
matin nous en dénombrerons plus de 50 !
Etape à Edfou
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23/01/2010
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Départ d'Edfou
Lever en fanfare à 5h, la mosquée se trouve… de l'autre côté de la rue. Nous
voulons visiter le Temple d'Edfou tôt et prendre la route vers la Mer Rouge.
Merci la mosquée ! grâce à elle nous sommes seuls à l'ouverture du Temple et
pouvons le savourer pendant plusieurs minutes avant que les groupes de
touristes n'arrivent. Quel moment fantastique de se retrouver seuls à
l'intérieur de ce temple qui est le monument le mieux conservé d'Egypte, il
est le seul à avoir encore son toit et est entièrement debout. Seul regret,
ici comme dans presque tous les sites visités, nous pouvons constater la
mutilation faite par les coptes qui défigurèrent en partie les divinités.
Heureusement, des parties qui étaient ensevelies dans le sable à l'époque des
méfaits ont échappé au carnage et demeurent intactes.
Nous prenons ensuite la route vers Marsa Alam, agréable et variée, où, à
certains endroits des ressemblances avec des coins d'Oman nous paraissent
évidentes.
En arrivant nous faisons quelques courses au village de Marsa Alam puis
longeons la côte sur 12km avant de nous poser sur une petite plage sauvage,
face à une baie magnifique. Nous découvrons la Mer Rouge pour la première
fois et nous savourons.
Après-midi relax avec une bonne sieste pour André qui, depuis des jours et
des jours conduit énormément car les étapes sont importantes et les nuits un
peu courtes. Quant à moi, j'essaie de rattraper le petit retard que j'avais
sur les récits que vous êtes en train de lire.
Soirée apéro… évidemment c'est samedi !
Etape à 12km au nord de Marsa Alam
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24/01/2010
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On reste là
Même pas honte en se levant à 8h, après ces 13h au lit, alors que le soleil,
tel dans le temple de Ramsès où il illumine les dieux 2 fois par an, était
rentré dès son lever par la cabine avant pour éclairer… la cafetière ! (PS :
nous orientons toujours Prosper de façon à avoir la tête au nord –on dit
qu'on dort mieux- donc le lever de soleil se fait côté avant de Prosper).
Bon, nous avons tellement apprécié ce cadre, ce calme, que nous décidons de
rester encore ici. Le temps de bricoler un peu : changer le feu arrière cassé,
faire la saisie des récits…
Au final, une journée à ne presque rien faire. Soirée à l'image de la
journée.
Mais la grande nouvelle du jour, c'est un petit fils que nous aurons en
Juillet prochain ! La nouvelle est arrivée de La Réunion sur notre téléphone
satellite. On est super, hyper heureux.
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25/01/2010
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Départ de Marsa
Alam
Une bonne nuit avant de quitter ce spot sympa.
Etape à El Quseir
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La suite
sur le è Récit Jordanie
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