Récit détaillé Namibie

 

Retour à la page précédente

 

9/07/2009

Départ du Camp de Mata-Mata dans le Kgalagadi Transfrontier National Parc

Lever 5h30 – 6°C dehors, 10°C à l'intérieur mais tout s'améliore après un bon coup de chauffage. Bonne nuit, toujours très calme.
A 5h30, déjà au moins la moitié des campeurs sont debout, en train de se réchauffer autour d'un feu, tu m'étonnes ! Il faut dire que, par exemple cette nuit, nous étions les seuls dans le Camp à avoir une cellule en dur. Tous les autres sont sous des tentes.
Nous arrivons à la frontière qui se trouve juste à 20 mètres de là et les formalités d'entrée en Namibie se font sans difficultés et rapidement. Nous étions les premiers de la journée et il ne doit pas y avoir beaucoup de passage par là.
Nous payons 180 rands (les Rands Sud'Af sont pris à même valeur que le dollar Namibien) pour la taxe du véhicule qui équivaut à un permis de circuler. Le CPD n'est pas tamponné, ils ne s'en servent que pour recopier les infos.
Nous prenons donc la piste (la C19) vers 8h30 et la suivons sur 250 Km jusqu'à rejoindre la route de Mariental en faisant juste un stop de réapprovisionnement Gasoil à Gochas. Il faut dire que la piste est bonne et roulante. Nous retrouvons la route goudronnés juste avant Mariental.
Les paysages du matin étaient superbes. La piste passe au milieu de paysages certes, assez arides, mais colorés : herbe dans les tonalités du blanc au jaune très pâle, arbres verts, monts et roches souvent rouges. Un régal pour les yeux et même pour la conduite car nous avons dû croiser royalement 5 véhicules dans la matinée.
Pause-déjeuner au milieu de ces paysages superbes avant d'entrer à Mariental.
Arrêt à Mariental pour faire quelques courses et chercher un Internet café. En plus, nous nous renseignons sans succès  pour les assurances Carte Jaune.
La route de Mariental jusqu'à Maltahöhe est goudronnée mais sans intérêt. Grandes lignes droites traversant des steppes à perte de vue.
Arrivés à destination, nous trouvons, 2km après la sortie de ville, la Daweb Guest Farm : 3 emplacements au total (dont un de libre, ça tombe bien !) dans un très joli cadre de nature sauvage.
Joli coucher de soleil et bon apéro avec vin Sud'Af.

Etape à Maltahöhe (Namibie)

10/07/2009

Départ de Maltahöhe

Lever à 6h après une bonne nuit de sommeil, bien au calme. Nous nous préparons, nous papotons avec des jeunes Allemands venus de chez eux avec un Toy, cousin de Prosper et nous reprenons la piste : direction Sossusvlei.
La piste et son environnement sont superbes : des paysages à couper le souffle avec monts pierreux, dunes rouges, étendues d'herbes jaune paille, arbres verts, … un régal.
Au bout de 170 Km de piste, nous arrivons à Sesriem, porte d'entrée du Namib-Naukluft Park. Le camping n'étant pas possible dans le parc, nous devons nous poser ici, au camping de Sesriem.  Le camping est complet et la réception nous propose de nous poser en dehors d'un emplacement. Le prix du  camping est absolument exorbitant, pour  une seule nuit nous devons débourser… tenez vous bien : 600 N$ soit 60 € ! Pour des prestations minimum, un bloc sanitaire assez dégradé. Bref, de l'arnaque… à éviter absolument d'autant plus qu'il semble y avoir d'autres campings avant d'arriver là. Nous piratons de l'électricité au tableau d'alim du moteur de la piscine et nous nous enfermons dans Prosper pour arrêter de bouffer le sable soulevé par les rafales de vent. Le ciel est bien couvert.
Nous préparons notre déjeuner et mangeons dans Prosper, bien à l'abri.
A la réception nous avons pris aussi le permis pour accéder au Park pour 170 N$ soit 17 €, valable pour aujourd'hui et demain.
Pour aujourd'hui, vu le temps de chien qu'il fait, nous préférons éviter d'aller au milieu des dunes de sable. Nous en profitons pour avancer la mise à jour du site, répondre aux nombreux mails récupérés hier, lecture.

Soirée tranquille devant un DVD.

Etape à Sesriem (Namib-Naukluft Park)

11/07/2009

A Sesriem

Shit… Zut en français. Au lever à 6h, ciel très très couvert et même quelques petites gouttes de pluie !
Bon on garde le moral et peut-être qu'on sera les seuls à faire des photos des dunes de Sossusvlei sous la pluie !

A part ça, le camping est vraiment un camping de m…. Pour 60€, les sanitaires sont du niveau d'un camping à 3 sous et décrépis en plus. A éviter absolument, et c'est possible soit en bivouaquant avant d'arriver, sur le bord de la piste à l'aire de pique nique, soit dans un camping aux environs et il y en a.
On se prépare et… on y va : 60 km de route goudronnée, un peu de piste sur 5 km et….
Le bonheur toute la journée. Entre Sossusvlei et Deadvlei on s'en met plein les mirettes : des dunes, certes, mais quelles dunes, avec des formes, des couleurs, des ombres, des plaines aux herbes blanchies par le soleil. Et oui, soleil il y a eu, avec juste ce qu'il faut de nuages pour faire joli sur les photos. Bref, une excellente journée qui nous aide à oublier le foutu camping du site…
D'ailleurs, pour nous "refaire" nous allons nous poser à juste quelques petits kms de là, en bord de piste sur la petite aire de pique nique. Coucher de soleil grandiose et bonne soirée.

12/07/2009

Départ de Sesriem

Très bonne nuit au bord de notre piste. Les derniers véhicules sont passés vers 19h hier soir et par contre les premiers à passer ce matin, pour aller voir le lever de soleil sur les dunes, étaient là vers 6h.
Nous nous préparons en regardant le beau soleil se lever, s'étirer, enfler. Il fait 3°C dehors… et 20°C dedans ! Des nappes de brumes couvrent encore le sol et jouent avec le soleil avant de disparaître. Une fois prêts, nous prenons la piste en direction de la capitale.
Nous enchaînons les pistes C14 puis C24 pour rejoindre ensuite la Nationale goudronnée qui mène à Windhoek en 100 Km.
Mais les 150 Km du départ, sur les pistes très bonnes, traversent des paysages superbes. Ensuite cela devient moins passionnant mais toujours agréable. Nous croisons très peu de véhicules… il faut dire que la densité de population en Namibie est encore plus basse que la Lozère !
Arrivés à Windhoek, nous testons 3 adresses fournies par le Lonely Planet mais aucun de peut recevoir un véhicule genre Prosper. On se rabat sur l'Arebbusch Travel Lodge à l'entrée sud de la ville, qui a une vraie zone camping. Africacy le déconseillait car bruyant et cher. Eh bien maintenant ce n'est plus 17 € qu'il faut débourser mais 24 ! Comme quoi les pays qui exploitent le tourisme n'ont pas d'états d'âmes à pratiquer des prix scandaleux. Bon on y restera qu'une seule nuit. Soirée Internet + mails….

Etape à Windhoek

13/07/2009

Départ de Windhoek

Assez bonne nuit et pour la 1ère fois le thermomètre est passé en négatif : -1°C ce matin. Bien sûr, on fait ronfler le chauffage, on se prépare et on passe envoyer nos mails à la borne wifi du camping avant de partir pour Windhoek. Nous garons Prosper au (petit) centre ville puis partons balader à pied vers Port St Mall et ses environs. Nous cherchons vainement l'assurance Carte Jaune, pas moyen, personne ne connaît. Nous finissons par tomber sur une compagnie d'Assurances –Alexandre Forbes- qui nous propose pour environ 80€  une assurance au tiers pour Namibie, Af. du Sud, Botswana, Zimbabwe, Mozambique, Malawi. On la prendra à leur bureau de Swakopmund car la personne qui gère ça ici est absente pour l'instant. Quelques courses au supermarché et hop, de nouveau sur la piste. Il faut dire que, bien que Capitale de Namibie, Windhoek est une petite ville qui ne compte que 240 000 habitants et on en fait vite le tour.
La piste est bonne, toujours agréable avec beaucoup de "montagnes russes" pour franchir les collines. Les paysages sont superbes. Juste quelques babouins et des koudous sur notre chemin.  Nous nous arrêtons vers le km 170 dans un super spot, planqués en retrait de la piste, juste pour assister au coucher du soleil.
Super bonne soirée ; on calcule (une fois de plus) le timing de notre trip en Afrique en prévision des réservations de parcs à faire.

Etape sur la piste C28 entre Windhoek et Swakopmund (km 170)

14/07/2009

C'était un bivouac de rêve, comme on les aime. La nature à l'état pur, rien à l'horizon sinon de belles prairies, de belles collines et rochers… un régal.
Une fois prêts, nous prenons la route qui va nous mener à Swakopmund où nous avons pas mal de choses à gérer : réserver les places aux camps dans le parc d'Etosha (c'est la période des vacances et il vaut mieux réserver), faire la vidange, prendre l'assurance, faire la lessive….
Les quelques 130 Km de piste sont agréables. Il y a même quelques tronçons goudronnés sur la fin. Il fait très beau. Quelques autruches et springbok agrémentent le paysage.
Arrivés à destination, nous nous activons sur tout ce que nous avons à faire et tout est fait sauf la vidange et la lessive que nous gèrerons demain matin. Pour la vidange, pas facile ici car les stations services ne les font pas, Toyota demande 8 jours de délais pour un rdv… On demande dans un garage qui nous indique un autre garage à une dizaine de km de la ville.
L'assurance nous a coûté 75€ pour 6 mois. Nous sommes donc couverts sur tous les pays à venir jusqu'au Malawi.
Nous faisons aussi nos courses au centre commercial. Swakopmund est une petite ville agréable, implantée le long de l'océan, très commerçante, avec de nombreux jolis bâtiments et maisons aux allures germaniques.
Nous nous posons au Sea Gull's Cry, à proximité de la plage. Nous bricolons un peu puis nous fêtons le 14 juillet à notre manière avec un bon petit dîner et une soirée ciné.

Etape à Swakopmund

15/07/2009

Départ de Swakopmund

Bonne nuit bien chaude avec la couette supplémentaire achetée hier. Camping très calme. Installations un peu minimum et archaïques. Pas mal d'overlanders allemands et hollandais, sans compter les Sud Af. et Namibiens et quelques touristes français en camping-cars de location. Très beau soleil à 7h au lever. Pas de brume alors que cette région côtière est réputée pour en avoir. La vidange coûte plus cher ici qu'à Dubaï (100 € ici sans le filtre, 60 € à Dubaï avec le filtre !). Pendant qu'André s'occupait de la vidange, j'ai pris d'assaut la laverie automatique…
Ici à Swakopmund, comme à Windhoek, le matin les gens nous saluent avec un "morgen" qui marque bien la prédominance des pays germaniques dans le coin. Nous allons à Walvis Bay – désolation. Rien à voir, rien à faire et un vent tellement terrible que ça frise l'insupportable. Nous rebroussons chemin et faisons une halte à Internet en repassant à Swakopmund, un petit complément de courses et hop, nous voilà en route pour Henties Bay. Un vrai bout du monde mais qui nous apparaît bien sympathique. Ici, c'est le paradis des pêcheurs mais… pêche au gros évidemment.
Nous allons au  Buck's Camping Lodge nous inscrire et repérer notre emplacement puis partons dîner "en ville" dans un resto qui semble être une institution et le paradis des pêcheurs. Spécialité le fish and chips… et c'est vrai qu'il est bon. Un petit resto comme on les adore, petite salle sombre, murs tapissés de photos de prises spectaculaires et de dédicaces. Nous y rencontrons des anglais et hollandais sympas, intéressés par notre voyage. Vraiment une bonne soirée dans un cadre sympa… merci à Val et Lio pour le tuyau.
Retour au camping et fin de soirée cool.

Etape à Henties Bay

16/07/2009

Départ de Henties Bay

On va voir des bébêtes, na na naire… et même que ce sont des otaries… en pagaille !
Lever à 7h. On se prépare dans ce chouette camping très calme où chaque emplacement possède sa salle de toilette, douche, petit coin cuisine avec évier, barbecue. Bon c'est 20€ la nuit quand même !
Il fait très beau mais aussi beaucoup de vent ce qui nous évite encore une fois les brumes matinales.
Une cinquantaine de kilomètres pour arriver à Cape Cross et rencontrer ces milliers de phoques, grands, petits, étalés sur le bord de l'océan, certains jouant avec les vagues, les petits accrochés à la tétine de maman, les gros se disputant de temps en temps et tout ça, dans une odeur… heureusement le vent souffle dans le bon sens ! comme ils font aussi beaucoup de bruit, on a un vrai spectacle son et odeur ! Mais franchement ça vaut le détour.
Nous retournons sur nos pas de 40 Km environ et prenons la piste en direction de Uis. Juste 2km avant Uis, nous empruntons la C35 vers Khorixas et 9km plus loin nous prenons à gauche la D2359 vers le site de la White Lady et le Brandberg White Lady Lodge and Camping que l'on rejoint après quelques 15km.
Cadre super, calme, plus du tout de vent alors que Prosper l'a eu dans le Pif toute la journée.
Et grande nouvelle : on trouve la chaleur, tout d'un coup, il fait 30°C et on met le short pour la première fois depuis notre arrivée en Afrique !
Encore un camping de bush dans un cadre extraordinaire. Soirée barbecue, musique, … mais pas d'éléphant en vue… ils ont dû changer de crèmerie !

Etape près de Uis (à White Lady)

17/07/2009

Départ de Uis

Nous nous levons en même temps que le soleil à 6h45. Magnifique spectacle après une excellente nuit. Nous nous préparons tranquillement. Lorsque le rangers nous dit qu'il faut compter une heure de marche pour atteindre le site de la White Lady (peinture rupestre), nous abandonnons l'idée car l'épine calcanéenne qu'André a au pied ne lui laisse aucun répit… surtout pas pour une heure de marche dans la caillasse. Nous prenons donc la route pour Twyfelfontein (la C34 puis la D2612). Les paysages et décors sont toujours plaisants et agréables. Pause-déjeuner en bord de piste. Le long de la route, et notamment aux carrefours, de nombreux vendeurs de pierres de toutes sortes, essaient d'alpaguer les rares voitures qui passent par là. Nous sommes dans des régions où les gisements, donc les mines, foisonnent : or, argent, cuivre, diamant, tourmaline…. Et comme nous n'y connaissons rien aux pierres, nous passons notre chemin. De temps en temps nous commençons à apercevoir des femmes hereros dans leurs robes superbes, datant de l'époque Victorienne où les missionnaires, choqués par la nudité des femmes de cette tribu, leur ont donné des robes pour se couvrir. Depuis, les femmes hereros continuent de porter ces robes longues aux jupes plissés très amples et colorées avec des coiffes assorties.
Arrivés à Twyfelfontein, nous partons visiter le site avec un guide, pour admirer les gravures sur roche représentant essentiellement des animaux du Damaraland. Premier site Namibien à être inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2007.
Mais, selon nous, certes peu connaisseurs, il n'y a pas de quoi en faire un fromage… sauf si la majorité des gravures sont encore cachées au public, car aujourd'hui, nous avons "visité" en tout et pour tout 3 gros rochers  sur lesquels figurent une dizaine de gravures d'animaux.
Nous continuons notre route sur une vingtaine de kilomètres pour aller nous poser au Camping Xaragu camp qui se trouve à la jonction de la D2612 avec la C39. Joli camping bien aménagé dans un cadre de nature superbe, au milieu des collines. Il ne leur restait qu'un seul emplacement, ça tombe bien ! En soirée le camping est plein, beaucoup de touristes étrangers et même 2 français. Nous avons retrouvé la chaleur : 35°C à 15h30

Etape à Xaragu Camp (près de Twyfelfontein)

18/07/2009

Départ de Twyfelfontein

Ça devient monotone : toujours beau temps, toujours soleil… et toujours chaud pour le moment. Bon, on ne va pas se plaindre !
Lever à 6h30 (avant le soleil  !) ; une fois prêts, nous prenons la piste en direction d'Opuwo. Paysages et piste magnifiques tant que l'on est sur la C39. La piste devient ensuite plus ondulée et bruyante au niveau de la C43. Les paysages moins délicieux et les nombreux petits gués à passer ralentissent la progression. A midi, pause-déjeuner dans un bel espace en bord de piste avec un beau troupeau de Springboks comme spectateurs et voisins. Ce matin nous avons passé un soi-disant contrôle vétérinaire où, en guise de contrôle, un soi-disant garde nous a fourgué un petit pendentif gravé sur une noix de Makharani. Bon, on pouvait difficilement faire autrement que le lui acheter, mais la prochaine fois, nous seront plus vigilants.
Après le déjeuner (environ 150 km après le départ), la piste devient plus rude à certains endroits. Ça boulègue !
Mais 150 km plus tard, nous arrivons à Opuwo, au cœur du pays Himbas et Hereros. La rue principale nous immerge immédiatement dans un nouveau monde. Sur les trottoirs les femmes Himbas côtoient les femmes Hereros, les premières presque nues, le corps enduits de pigment d'ocre mélangé à de la graisse, les secondes dans leurs longues robes à manches longues (où elles doivent étouffer avec la chaleur qu'il fait). C'est absolument incroyable et magnifique.
Nous allons nous poser chez un "pays", le patron du Oreness Rest-Camp étant un originaire de Montpellier, installé ici depuis 15 ans.
Soirée sympa dans le joli jardin sous les arbres.

Etape à Opuwo

19/07/2009

Départ d'Opuwo

Lever à 6h après une bonne nuit. Une fois prêts nous prenons la route pour les chutes d'Epupa qui se trouvent au Nord d'Opuwo à la frontière Namibie/Angola. Comme nous l'avait dit Alain, le patron du camping, la piste est excellente et en 2h15 nous couvrons les 180 km.
Tout le long de la route nous voyons pas mal de petits villages Himbas (quelques cases seulement) et de nombreux troupeaux de vaches et de chèvres.
Arrivés à Epupa, nous nous posons au Epupa Falls Camping, carrément au bord de la rivière Kunene, sous les Makhalani palm trees. Cadre enchanteur, camping bien entretenu, sanitaires extrêmement propres et douches à ciel ouvert (c'est génial).
Nous sommes à 50 mètres de la chute principale, alors nous allons y passer un bon moment, d'autant plus que le soleil éclaire l'intérieur des cavités, nous permettant d'admirer de jolis arc-en-ciel. La gorge est très étroite et profonde et des trombes d'eau se déversent dans un grondement impressionnant.
Nous trouvons un guide pour aller visiter des villages Himbas demain matin, super, car c'est le seul moyen de vraiment les approcher dans leur vie quotidienne.
En soirée nous avons passé un bon moment à discuter avec Karine et ses enfants et Marc, voyageurs au long cours eux aussi. On se recroisera peut-être dans les prochains mois dans les pays voisins. Soirée tranquille, bercés par le bruit de la rivière et le grondement des chutes.

Etape à Epupa Falls

20/07/2009

A Epupa Falls

Lever à 5h15 pour une bonne douche, chaude. Il faut savoir que depuis que nous avons quitté les grands campings et les villes, l'eau  chaude est produite par des chaudières à bois. Et le matin tôt, même si les feus de bois ne sont pas encore allumés, l'eau de la veille est encore chaude. Donc, douche chaude à ciel ouvert, exotisme garanti.
Une fois préparés, pomponnés, sentibonnés, nous sommes, à 8h, au rendez-vous avec notre guide pour partir visiter les villages Himbas. En principe, nous ne sommes pas fanas de ce genre d'expédition et de rencontre organisée. De plus nous avons un peu le sentiment de contribuer à l'extinction des vraies traditions de ces peuples. Mais il semble que ce soit le seul moyen de les approcher et de pouvoir échanger avec eux (traduction du guide oblige, ils ne parlent pas anglais). Et puis, dans ce cas, nous avons bien aimé le principe d'apporter aux villages visités des sacs de farine, de sucre, de l'huile… et non pas de l'argent, pour les remercier de nous recevoir.  Ce principe nous paraît sain et ne génère aucune gêne de part et d'autre. De toute façon, nous avons pu constater qu'ici, comme en Australie, ceux qui demandent de l'argent c'est pour aller le dépenser immédiatement en alcool.
Nous partons donc avec Tom (notre guide, Himba lui-même) et deux autres couples français (de la Réunion !).
Nous visitons longuement 3 villages. Les hommes sont partis pour plusieurs mois accompagner les troupeaux vers des pâturages. Ceux qui étaient restés sont aujourd'hui aux funérailles du Chef d'un village voisin. Restent donc les femmes et une ribambelle de marmailles tous plus adorables les uns que les autres. Grâce au guide, un certain niveau d'échange peut avoir lieu, les femmes étant curieuses de savoir d'où on venait, combien on avait d'enfants, de savoir combien il y avait d'habitants en France (la notion de millions leur est absolument étrangère, elles ne saisissent pas ce que ça représente en quantité… trop loin de leur quotidien). Elles rient beaucoup de savoir qu'on a en moyenne 1 ou 2 enfants… elles en ont entre 5 et 10 !

Nous assistons donc à leurs tâches quotidiennes, comme secouer le lait pendant des heures dans une calebasse pour en faire du beurre, ou tresser des paniers avec les palmes des makhalanis. Nous avons aussi la chance d'assister, bien sûr avec son accord, au "maquillage" d'une femme, dans sa petite hutte ronde en terre.  C'est tout un cérémonial durant lequel elle fait brûler un bois parfumé dont elle utilise la fumée pour parfumer sa graisse mélangée à des pigments d'ocre, ensuite elle installe une petite pyramide faite de branchages assemblés au-dessus de la fumée et dispose les peaux qui lui servent de vêtements sur cette pyramide afin de les parfumer aussi. Vient ensuite la phase où elle s'enduit entièrement le corps du mélange graisse+ocre mais là nous n'y étions plus !
Elles s'enduisent aussi la chevelure et l'ensemble est saisissant. Les femmes Himbas sont en général très belles de visages et leurs enfants… complètement craquants ! Belle séance de jeux avec les enfants qui, comme tous les enfants du monde, jouent à cache cache avec nous, essaient de répéter des mots, nous font des mimiques pas possibles et si on les leur rend, alors là c'est le grand fou-rire à la ronde. Ils sont très câlins et viennent se lover dans nos bras dès qu'on s'accroupi ou viennent nous donner la main pour marcher. Leur confiance et leur générosité nous touchent beaucoup.
Au final, une très belle et émouvante matinée et une quantité de très belles photos.
Nous sommes de retour au camping pour le déjeuner. Après midi détente au bord de la rivière et coucher de soleil en sirotant une bonne bibine sur la terrasse du bar qui surplombe la rivière Kunene.

21/07/2009

Départ de Epupa Falls

Très bonne nuit et bien calme ; le camping n'était pas du tout chargé hier soir, contrairement à la veille. Lever à 7 h avec le soleil. La température est restée à 25°C dans Prosper. Nous ne sommes pas pressés et nous nous préparons tranquillement avant de prendre la route de retour vers Opuwo. Ce séjour à Epupa fut un très bon moment du voyage : camping sympa, belles chutes, rencontres avec les Himbas… à conseiller.
La route ou plutôt la piste étant la même que celle utilisée à l'aller, pas de surprise, elle est bonne. Nous croisons beaucoup de grands troupeaux de chèvres et vaches. Aussi pas mal de piétons Himbas nous saluent au passage.
Arrivés à Opuwo, nous faisons quelques courses et retournons à l'Oreness Rest Camp, non sans avoir admiré au passage les femmes Hereros qui font leurs courses tranquillement dans leurs longues robes du siècle passé. Bonne fin d'après-midi à travailler sur la mise à jour du site, guitare… et nettoyage de Prosper tout poussiéreux.

Etape à Opuwo (bis)

22/07/2009

Départ d'Opuwo

Lever à 6h30 car nous voulons passer du temps au cybercafé pour mettre en ligne la mise à jour du site, puis rouler vers notre prochaine étape surprise (conseillée par le patron du camping). Et cette étape c'est le Camp Otjitotongwe Cheetah Guestfarm. En effet, c'est une ferme, guesthouse, camping qui œuvre pour la préservation de la race Cheetah (guépard). Ils en protègent et les font se développer à l'état sauvage et en ont aussi quelques uns de domestiques.
Nous partons dans la benne du pick-up avec barrières surélevées, faire un tour dans cette immense zone de nature clôturée, à la rencontre des guépards sauvages : magnifique, impressionnant et parfois un peu effrayant car on les voit de bien près !
La zone de camping se trouve au milieu du bush et nous sommes dans un cadre de nature bien sympathique.
En soirée, nous pouvons attaquer notre soirée spéciale "anniversaire de mariage" avec un bon dîner et un champagne Sud Africain, la tête pleine de belles bébêtes sauvages.

Etape à la Cheetah Farm Otjitotongwe (24Km de Kamanjab sur la route vers Outjo)

23/07/2009

On reste là

et on admire un magnifique lever de soleil sur la savane environnante, à 6h30, depuis la fenêtre de notre "chambre". Quel spectacle !
En matinée on se balade un peu dans les environs puis on passe un bon moment à trier la quantité industrielle de photos… vive le numérique ! J'en profite aussi pour faire un peu de lessive. En début d'après-midi, nous partons à la rencontre des guépards domestiques qui se trouvent dans la ferme avec les propriétaires. Nous passons un long moment avec 2 femelles de 7 et 9 ans et un bout de chou de 3 mois qui ne pensent qu'à jouer évidemment. Adorables (presque) comme des gros chats. Une des femelles est tombée amoureuse d'André et s'est appliqué pendant un long moment à lui lécher les genoux pendant qu'il la caressait. Le bout de chou jouait avec le chien de la maison… et avec nous !  C'est quand même une expérience très plaisante car l'occasion de caresser des guépards n'est pas monnaie courante et nous apprécions le pelage un peu rêche de ces deux grandes filles. Le petit bout de chou se laisse aussi caresser mais très vite il veut jouer et ses petites dents sont bien pointues…
Les jeux se sont arrêtés lorsque le ranger a apporté à chacune une belle pièce de viande. Dans ces cas là, on regarde en restant à l'écart… sauf le bout de chou qui essayait des approches tactiques pour essayer de piquer le beefsteak des grandes (alors qu'il avait lui aussi son morceau). Nous restons un bon moment à les admirer avant de rentrer au camp.
Soirée guitare, DVD… et un beau coucher de soleil sur la savane qui semble s'embraser.

24/07/2009

Départ de la Cheetah Farm

Nuit de nouveau fraîche comme hier, avec 9° dehors et 15° dans Prosper. Température idéale pour bien dormir.
Bis repetita, nous avons regardé la savane rougeoyer sous les premiers rayons du soleil levant. On ne s'en lasse pas.
Bon, faudrait qu'on se bouge car aujourd'hui on lève le camp, direction le fameux Parc National d'Etosha. Vont-ils nous admettre à l'entrée ? Ont-ils bien pris en compte notre appel téléphonique pour changer les dates de résa dans les campings du Parc ? nous verrons bien.
Et tout se passe bien avec, en plus, un accueil très souriant. Les nuits en camping étant déjà payées, nous nous acquittons des droits d'entrée au Parc : 80 N$/personne/jour + 10 pour le véhicule. Total 510 N$ pour 3 jours, soit 51 euros.
Déjà, sur la route d'accès, nous avons été accueillis par des troupeaux de zèbres, springboks et même des girafes.
Le camping est superbe et les emplacements immenses, tous avec barbecue, eau et électricité… et même un banc. De notre place nous voyons défiler tous ces troupeaux venant s'abreuver au point d'eau qui se trouve juste à côté. Un délice !
Nous allons ensuite passer la fin de journée jusqu'au coucher de soleil auprès du point d'eau ce qui nous vaut d'observer des troupeaux de zèbres, des familles de girafes, des chacals, des oryx, des springboks…  Après dîner, nous y retournons et voyons nos premiers rhinocéros et une famille d'éléphants. Quel spectacle ! Beaucoup de monde mais le silence est total autour de ce point d'eau qui reste éclairé toute la nuit. Des chacals rôdent dans le camping, à la recherche d'un casse-croûte oublié par mégarde.

Etape au Camp d'Okaukuejo dans le Parc National d'Etosha

25/07/2009

Départ du Camp d'Okaukuejo

4°C dehors… les bébêtes ont dû avoir froid cette nuit. Nous nous levons avec le soleil à 6h30.
Nous quittons ce très chouette camping avec son beau plan d'eau et sa foison d'animaux pour aller rôder sur les pistes avec Prosper en nous dirigeant tranquillement vers le camp suivant.
Nous avons effectivement rôdé pendant plus de 160 Km de piste. A notre tableau de chasse aujourd'hui : 1 lion, 1 lionne, 1 léopard, 1 éléphant, des centaines de zèbres, de springboks, des impalas, des koudous….
Bref, du beau et bon spectacle et nous avons enfin le BIG FIVE !
Le camp d'Halai est très en dessous du précédent : emplacements pas délimités, 1 BBQ pour plusieurs, des prises électriques spéciales où on ne peut pas se brancher, des sanitaires mal maintenus, un cadre pas sympa et très poussiéreux… bref pour 40 € la nuit c'est de l'arnaque, autant le dire. N'ayant pas le choix, on y reste à contrecœur. On va passer un bon moment au point d'eau mais pas une seule bête ne pointe le bout de son museau. Nous tenons jusqu'à 19h, ensuite le froid nous pousse à rentrer… bredouilles !
Seuls, quelques centaines d'oiseaux nous ont chanté la sérénade.
Soirée BBQ et cinéma.

Etape au Camp d'Halali (Parc National d'Etosha)

26/07/2009

Départ du Camp d'Halali

Lever 6h15, ça caille : 7°C dehors et du vent. Brrr !
On se prépare et on file sur les pistes. Elles sont moins bonnes dans cette partie du Parc. Au hasard de nos pérégrinations, nous rencontrons beaucoup de zèbres et springboks, comme d'habitude puis des éléphants, des girafes, un rhinocéros mais qui se cache bien dans les fourrés. Nous passons beaucoup de temps aux différents points d'eau car il s'y passe toujours quelque chose et en cette saison sèche, c'est l'endroit de prédilection pour observer les animaux. C'est comme ça qu'un énorme éléphant que nous n'avions pas vu arriver a débarqué juste à droite de Prosper et nous est passé sous le nez pour aller se désaltérer… émotion garantie. En milieu d'après-midi nous rejoignons le camp de Namutoni, troisième et dernier camp du Parc. Accueil charmant, beaux emplacements, équipements bien maintenus. C'est donc au camp d'Halali que revient la mauvaise note.
A noter : il faut absolument rejoindre son camp de base avant le coucher du soleil car ensuite il est interdit de rouler. Cette règle s'applique dans tous les parcs nationaux que nous avons visités ici comme en Afrique du Sud.
Le camp de Namutoni possède aussi un point d'eau éclairé toute la nuit, mais pas ou peu d'animaux… c'est pas grave, nous avons fait le plein de belles images dans la journée.

Etape au Camp de Namutoni (Parc National d'Etosha)

27/07/2009

Départ du Parc d'Etosha

Lever vers 6h30. Nous nous préparons tranquillement et quittons, presque les derniers, le camping. Qu'ils sont matinaux tous ces gens !
La route jusqu'à Tsumeb se passe sans problème mais aussi sans animaux visibles. Nous faisons quelques courses, un tour au cybercafé puis la pause déjeuner en bord de route en direction de Grootfontein. La route se poursuit sans grand intérêt jusqu'à Mururani où nous passons un contrôle sanitaire sans soucis et très souriant. Le paysage devient ensuite plus vert, les arbres ont des feuilles et jusqu'à Rundu, c'est une succession de tout petits villages composés de cases rudimentaires. Beaucoup de gens sur la route, certains portant du bois, d'autres allant chercher de l'eau. La route est très bonne et nous rejoignons Rundu juste au coucher du soleil. Nous allons nous poser au camping du Ngandu Safari Lodge. Un peu cher, mais avec la nuit, nous n'avons plus le temps de chercher autre chose. Soirée détente et ciné.

Etape à Rundu

28/07/2009

Départ de Rundu

Nuit moyenne mais moins fraîche : 11°C dehors au réveil. Nous nous préparons et passons un petit moment à Internet avant de quitter la ville. Nous roulons ensuite vers Caprivi sur une route sans intérêt avec encore d'interminables lignes droites. Quelques villages ici ou là, toujours composés de huttes en terre, nous occupent le regard avec leurs habitants occupés aux tâches quotidiennes. Arrivés à Divundu, nous allons nous poser au Ngepi Camp, à 14 km de là, au bord de la rivière Kavango. Site pittoresque, agréable et calme… juste les hippopotames en fond sonore.

Etape à 14 km de Divundu sur la Bande de Caprivi

29/07/2009

On reste là

On reste encore ici pour se "reconstituer" après ces longues étapes, au calme, dans une très belle nature. Toute la nuit on a eu droit aux "cris" des hippopotames. D'ailleurs il y en a un qui est venu nous saluer ce matin en se baignant au milieu de la rivière, juste devant nous. Journée aquarelle, guitare, farniente… bref on le prend cool et ça fait du bien.
Ce camping est vraiment agréable, outre le fait qu'il est en bord de rivière dans un cadre de nature superbe, les installations sont vraiment originales. La douche est un bel espace à ciel ouvert, entouré d'une paroi en roseau, dans lequel vous prenez votre douche au milieu de plantes tropicales. Les WC sont dans le même style ;  bien dépaysant tout ça !
Nous admirons un magnifique coucher de soleil qui colore l'horizon en rose fuchsia, les hippopotames sont déchaînés et assurent la musique… encore un son et lumière du plus bel effet.

30/07/2009

Départ de Divundu

Lever en fanfare vers 7h : les hippos sont juste là au bord, près de l'emplacement, un bon spectacle d'une heure à regarder ces mastodontes "brouter" au pied des joncs en remontant prendre de l'air de temps en temps.
Nous nous préparons tranquilou et quittons ce petit bout de nature superbe en nous dirigeant  vers la frontière du Botswana que nous passons à Mahengo (12 km de piste avant d'y arriver).
Sortie Namibie et Entrée Botswana sans soucis, les formalités sont faites en moins d'une heure. Attention au contrôle sanitaire… planquez viandes et laitages.
Nous payons 160 N$ en entrant au Botswana qui correspondent à un permis de circuler, assurance… pas de visa, pas de tampon sur le CPD.
Dès la frontière passée, nous sommes frappés par le nombre d'ânes en bord de route, broutant tranquillement… servent-ils à des travaux ? Des enfants, tout-petits, jettent des cailloux en direction de Prosper, sans l'atteindre... ce sera un cas isolé, tant mieux car nous n'aimons pas ça. Nous roulons un peu et déjeunons en bord de route, d'un bon steak qui sort de sa cachette !!!
Nous décidons de rouler jusqu'à Maun car une étape intermédiaire ne nous semble pas intéressante. Nous y arrivons à 17h et roulons jusqu'à Maltapaneng (7km plus loin) pour nous poser au camping du Sedia Hôtel.
Soirée détente après cette étape de 430 km.

Etape à Maun (Maltapaneng) au Botswana

 

La suite sur le è Récit Botswana

 

 

Retour à la page précédente

Accueil | Qui sommes nous ? | Notre projet | Notre équipement | Les préparatifs | Carnet de route | Le Grenier aux Infos | Nous contacter

Copyright © André CHAZEL 2004
Cliquez ici pour nous envoyer un E-mail