Récit
détaillé Pérou
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Départ de
Arica
Nous quittons le
parking de l'hôtel après une très bonne
nuit. Nous avions comme "voisine de parking" une voiture
Toyota de Chine et d'après toutes ses inscriptions,
nous en déduisons qu'ils font le tour du monde en
faisant étape dans les hôtels. Sortie sans
problème du Chili, seule particularité de
cette sortie, il faut acheter un formulaire à 0,6 €
qui sert à dresser la liste des passagers. Ensuite ce
formulaire sert de liaison jusqu'à l'entrée du
Pérou. L'entrée au Pérou, un peu plus
loin est plus longue (un peu plus d'1 heure pour les
différentes démarches). Mais oh joie ! on ne
nous demande pas le Carnet de Passage en Douane
ouf !
(cela nous aurait posé des problèmes par
rapport à sa limite de validité). Cette
arrivée au Pérou, au milieu d'un désert
de sable jusqu'à Tacna, ainsi que la ville de Tacna
nous rappelle un peu l'Afrique du Nord. Il y a même
une jolie mosquée à l'entrée.
Arrêt à Internet et pour déjeuner
après avoir fait le plein (ici on mesure en galons !)
Ensuite, la route vers Moquegua monte rapidement, par grands
lacets à flanc de montagnes très belles et
arides ; on atteint 4700 mètres. Nous
renonçons à prendre la piste qui nous aurait
conduit directement à Puno et préférons
continuer sur la route de Desaguadero qui est toujours
belle. Le coucher de soleil illumine ce paysage aride de
pourpre, c'est un pur émerveillement.
Au péage nous demandons à des policiers
où nous pouvons passer la nuit. Ils nous indiquent le
poste du police du prochain village et nous demandent des
cigarettes. Au village, après consultation du chef,
un policier nous fait garer dans la cour du petit
commissariat. On met de l'antigel dans le gasoil car il fait
très froid et ça risque de geler cette nuit.
Un plat de spaghettis et nous nous glissons sous les
couvertures car il commence à faire froid dans
Prosper. Etape à Mazo
Cruz (Pérou) |
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Départ de
Mazo Cruz
Lever à 7h,
il fait 14,5° dehors et 12° dans Prosper.
Record battu. Le chauffage a marché depuis 11h30 du
soir (il faisait alors 1°). Nous avons dormi
moyennement bien car nous sommes à 4000 mètres
d'altitude ! Ici le temps est très sec (34%
d'humidité seulement). Même le micro-ordinateur
a du mal a démarrer ce matin, lui non plus n'aime pas
le froid ! A 8h45,
malgré le soleil qui chauffe très fort, il ne
fait que 5°. Prosper se fait un peu prier pour
démarrer mais consent à démarrer
doucement. Au bout de 2 minutes, il tourne rond, bravo !
Avant de quitter Mazo Cruz, nous faisons un tour à pied
au centre de ce petit village qui nous a accueilli. Une
belle petite église toute blanche, la petite place du
village sur laquelle, petit à petit, les habitants
viennent s'asseoir au soleil pour se réchauffer (car
ils n'ont pas de chauffage dans leurs petites maisons de
terre). Les habitants nous sourient ou nous saluent
il
faut dire que l'arrivée (même de nuit) de
Prosper dans ce petit village de terre de l'altiplano n'est
pas passée inaperçue. Nous disons au revoir
à nos copains gendarmes et comme ils aiment les
petits cadeaux nous leur offrons à chacun un cahier
et un stylo, ce qui les ravit. En quittant Mazo Cruz, nous
roulons entre 3900 et 4300 mètres, au milieu des
monts à l'herbe jaunie par le gel. C'est une
région d'élevage et nous admirons les petites
maisons en terre avec leurs enclos pour les grands
élevages d'alpagas. Les troupeaux sont
déjà dans la nature avec leurs petits
gardiens. Tous les lacs et ruisseaux sont bien sûr
gelés et les limites des parcelles forment des
dessins sur la montagne. Le ciel est d'une limpidité
absolue et le soleil chauffe bien ce qui est
appréciable. Dans ces toutes petites maisons en terre
vivent les familles d'indiens Quechua, dans des conditions
ancestrales : pas de chauffage (il n'y a pas de bois dans la
région), pas d'électricité ni d'eau
courante. Ils vivent de l'élevage des alpagas, des
moutons : c'est l'altiplano péruvien dans toute sa
splendeur. Les femmes portent le costume traditionnel :
plusieurs jupes amples superposées, la couverture aux
couleurs chatoyantes qui sert de "fourre-tout" nouée
sur le dos et le chapeau melon. Nous traversons la ville
frontière de Desaguadero, avec petit marché,
petits stands pour se restaurer
. Un vrai festival de
couleurs. Nous prenons la route de Puno après avoir
passé une sorte de barrage (ça ressemblait
à un bloqueo qui se mettait en place). Et, 500
mètres plus loin, nous découvrons le fameux
Lac Titicaca ! Superbe sous le soleil, montagnes
enneigées au fond. Nous sommes à 3820
mètres. Nous faisons la pause déjeuner avec
une vue imprenable sur le lac. La route qui était en
excellent état depuis Arica se dégrade
très sensiblement sur les 150 Km qui nous
séparent de Puno. A l'arrivée, on grille un
feu rouge
c'est du moins ce que des policiers en
patrouille nous disent
. Ils veulent nous amener au
commissariat pour nous faire payer une amende. On essaie de
discuter avec eux, de leur expliquer qu'on cherchait le nom
de l'avenue et de ce fait qu'on roulait même pas
à 20 Km/h
. on finit par leur demander s'ils
aiment les touristes ou non ! si on doit payer une amende
pour ça on quitte immédiatement le
Pérou. Conciliabule avec le chef et ce dernier vient
en personne nous présenter ses excuses et nous rendre
le permis de conduire. Ils vont même jusqu'à
nous accompagner jusqu'à l'hôtel Libertador que
justement nous cherchions avant de soi-disant "griller" le
feu. Nous suivons leur beau Toyota jusqu'à l'autre
bout de la ville et sur le parking de l'hôtel ils nous
saluent et nous demandent une contribution pour l'essence
qu'ils ont consommée avant de repartir. L'Hôtel
Libertador se trouve sur une presqu'île avec vue sur
la ville. Il est beau
et cher (15 $US la nuit de
stationnement
. Mais c'est un parking gardé !)
Nous pouvons utiliser internet dans le business center
gratuitement car ils ont oublié de nous faire payer
les 6 $ de droit d'accès ! Nous avions un mail de
Jürgens qui nous informe que dans 2 jours la province
de Puno sera bloquée par des barrages et
manifestations. Nous avions prévu de rester 2 jours
à Puno mais au vu de ces nouvelles nous
décidons de partir dès demain matin en
direction de Cusco où ils nous attendent. Etape à
Puno
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Départ de
Puno
Nous prenons la
route de bonne heure pour Cusco et avions oublié le
décalage horaire : il est une heure de moins
ici
donc 7h10 ! La route qui part de Puno est assez
dégradée. Notre premier étonnement de
la journée, nous l'avons à Juliaca où
se tiennent d'immenses marchés en ce dimanche matin.
Beaucoup de monde, des centaines de triporteurs taxis. Des
centaines aussi de collectivos (van Toyota). Prosper se
fraye difficilement un chemin au milieu de tout ça.
Quelle animation ! Nous sommes toujours admiratifs devant
les tenues très colorées des femmes,
tantôt portant dans le dos des provisions,
tantôt leur bébé. Et ces chapeaux melons
perchés sur le sommet du crâne nous amusent
toujours autant. Tout le long de la route, au bord, les gens
attendent le passage des collectivos pour se rendre au
marché. Apès Juliaca la route continue
à être passablement dégradée.
Elle longe à distance encore un moment le lac
Titicaca qui se termine à quelques km de là.
L'Altiplano à cet endroit est plus fertile. On y voit
de la culture céréalière. Il y a aussi
pas mal d'élevage de vaches et moutons. La route est
toujours bordée de ces petites maisons en briques de
terre : habitations de toute cette population de tout petits
paysans. Environ 100 Km après Puno, la route devient
bonne puis très bonne. Paysages toujours aussi
agréables. Plus on avance vers Cusco, plus les
villages paraissent plus "riches" (tout est relatif), mais
des maisons en dur, avec toit de tuiles apparaissent. Il y a
de l'eau
et donc de la verdure. Nous traversons des
villages avec des marchés animés. La plaine
est de plus en plus fertile et nous pouvons constater que le
travail des champs, le battage du blé se font
à la main. Les femmes lavent le linge à la
rivière et le font sécher sur l'herbe. Nous
voyons aussi à Combapata, une grande fête avec
énormément de monde, de couleurs, de costumes
traditionnels et de danses. La route continue à
être bonne jusqu'au bout. La vallée, qui arrive
sur Cusco est très fertile, verte, avec des
forêts d'eucalyptus. Il y a une rivière qui
court ce qui explique toutes ces cultures
Arrivés à Cusco, nous sommes un peu
coincé par une grande fête sur notre trajet,
nous devons faire un demi-tour acrobatique au fond d'une rue
étroite. Nous arrivons cependant sans grand mal
à l'Hacienda Llaullypata, Reserva écoturista
privada où nous retrouvons Jürgens et Christine
mais aussi Klaas et Willi que nous n'avions pas revus depuis
Mendoza. En fait, le propriétaire des lieux n'a
décidé de faire de ce coin sympa un camping
que depuis quelques jours. Il faut même un peu piocher
pour élargir le passage car Prosper est le premier
grand CC à venir se poser ici. Soirée
détente avec nos amis. On se raconte nos
différentes péripéties depuis notre
dernière rencontre. Etape à
Cusco
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A Cusco
Après ces
journées de route et bivouacs de fortune, nous
apprécions cette étape de charme et la
présence de nos amis. Nous pouvons descendre à
pied à Cusco pour visiter cette ville très
plaisante qui recèle beaucoup de vestiges coloniaux,
de petites rues pittoresques, de boutiques d'artisanat, de
cyber-cafés
. Au fil des jours, de
nouveaux camping-car arrivent, 3 suisses, 1 hollandais, 3
allemands
heureusement, nous pouvons tous
échanger en anglais.
Helmie et Gonna, les propriétaires, font faire des
travaux pour aménager la petite maison d'amis qui se
trouvent au fond du jardin afin que les campeurs puissent
profiter d'un local convivial pour se retrouver le soir. 4
jours plus tard, nous pouvons inaugurer ce local : tout le
monde est là et la bière coule à
flot
quelle ambiance ! Pendant les quelques jours
précédant le 24 juin, sur la place d'Armes
à Cusco, se déroulent les différents
défilés qui précèdent la
fête de l'Inti Raymi. Les costumes sont magnifiques :
les hommes portent les ponchos à dominantes rouges,
les femmes mettent leurs costumes d'apparats très
colorés, les enfants ne sont pas en restent et
défilent aussi en dansant sur des musiques
très gaies. Un vrai festival de couleurs et de joie.
Le 24 juin, nous avons pu assister à la
cérémonie de l'Inti Raymi qui se
déroule dans le site sacré de Sacsahuaman.
C'est le jour du solstice d'hiver dans
l'hémisphère sud, donc le moment où le
soleil est le plus éloigné de la terre. Ce
jour là, les incas imploraient
le dieu soleil de revenir en effectuant de grandes
incantations. Tous les rituels de l'époque inca sont
reconstitués au cours de cette
cérémonie qui se déroule en langue
Quechua et à laquelle participe un grand nombre
d'acteurs et danseurs en costumes incas.
L'intérêt de cette fête vaut autant par
la cérémonie que par les milliers d'indiens
des environs qui viennent y participer et installent leur
"campement" dans les champs qui entourent le site et
construisent des petits fours en terre pour cuire leur
nourriture. Un autre grand
moment de ce séjour, fut notre visite au Machu
Picchu
extraordinaire ! Nous avons pu
trouver une agence qui nous a tout organisé (trajet,
visite du site, 2 nuits d'hôtels) pour 120 $US par
personne. Nous sommes partis avec Christine et Jürgens
tout d'abord en taxi de Cusco à Ollantaytambo puis
train jusqu'à Aguas Calientes où nous logions
à l'hôtel Wiracocha Inn. Le lendemain, bus
à 6h du matin pour le Machu Picchu. La montée
se fait en ½ heure et nous arrivons sur le site
à 2500 mètres. Une petite marche sur un
sentier avec quelques séries d'escaliers nous permet
de surplomber le site qui dort encore : le soleil n'est pas
encore levé alors nous l'attendons
. Et il
arrive et illumine ce site fantastique. A cette heure, pas
de touriste. On se régale d'admirer. Ensuite, nous
visitons le site avec une guide pendant 2 heures :
très intéressant. Puis quartier libre ; nous
en profitons pour remonter un peu plus haut et admirer
encore et encore cet endroit extraordinaire. A l'heure du
déjeuner, nous pique-niquons sur une terrasse
herbeuse en surplomb du Machu Picchu
si ça
c'est pas le rêve ! Nous redescendons en bus sur Aguas
Calientes dans l'après-midi. En soirée, repas
au resto avec Christine et Jürgens et Janny (une
anglaise rencontrée dans la journée, qui
construit une maison à
Clermont l'Herault !).
Coucher tôt car le lendemain matin nous avons le train
à 5h45 du mat ! Le retour s'est
déroulée comme prévu : train + taxi et
arrivée au camping vers 9h30, un peu crevés
mais heureux ! Durant notre
séjour, nous avons enfin pu "boucler" le voyage de
Prosper de Lima à Acapulco : il devrait embarquer le
27 juillet. Au fil des jours, la situation politique et
sociale évolue : la Bolivie est maintenant
débloquée et dans l'attente des
élections d'Octobre, la situation paraît
stabilisée. Par contre ici, tout d'abord la province
de Puno a été bloquée durant plusieurs
jours et maintenant qu'elle est débloquée,
c'est le tour d'Arequipa. Nous décidons donc de
partir sans tarder vers Puno puis la Bolivie pour faire une
incursion de quelques jours à La Paz avant de revenir
au Pérou pour être à Lima fin juillet.
Avant que les différents camping car ne commencent
à se disperser, nous avons organisé un grand
barbecue au camping qui a commencé le midi et s'est
terminé tard le soir au coin du feu de la petite
maison commune. Encore un grand moment de
convivialité, chants, jeux
et beaucoup
d'ambiance. Petit à petit
le camping se vide, il ne reste que Christine et
Jürgens et nous. Dernière soirée
ensemble, nous espérons nous recroiser au
Pérou avant notre départ, sinon ce sera
au printemps 2006 au Texas ! |
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Départ de
Cusco
Nous quittons le
camping vers 8h30 après des adieux où, comme
d'habitude, une certaine émotion nous habite tous. A Cusco, nous
passons acheter le bois pour faire la séparation
entre la cabine et la cellule en prévision du voyage
en bateau puis nous prenons la route pour Puno. La route est
toujours aussi agréable qu'à l'aller, si on
excepte les 100 derniers kilomètres où le
revêtement est très dégradé.
Beaucoup moins de monde car en ce vendredi il n'y a pas de
marché et les villes se traversent plus
aisément. Arrivés à Puno, nous nous
posons de nouveau sur le parking de l'Hotel Libertador,
malgré son prix scandaleux de 15 $US pour la nuit
(sans aucune commodité). Etape à
Puno
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Départ de
Puno
Journée
très chargée ! Le matin à 8h, nous
prenons un taxi pour aller au centre ville. Nous visitons
à pied la place d'Armes puis descendons vers le
marché : FANTASTIQUE. On avait rarement vu un
marché qui s'étale dans toutes les rues du
centre, aussi coloré, animé, avec des produits
(légumes, fruits, bazar, services,
) en aussi
grande quantité. Et quelle foule ! on imagine que
toute la campagne est venue vendre qui ses légumes,
qui ses ufs, qui ses fromages
Un vrai bonheur de
parcourir tout ça.
En fin de matinée, nous retournons au CC puis prenons
la route de la Bolivie. La route est très
agréable si on excepte le revêtement
très dégradé. On avait
déjà fait cette route jusqu'à
l'embranchement pour Copacabana, mais on la voit
différemment, en sens inverse. On roule
jusqu'à Kasani où se trouve la
frontière. Nous avons en effet choisi de passer par
Copacabana car la route traverse, paraît-il, de
très beaux paysages et c'est vrai. Passage des 2
frontières en un peu plus d'une heure. Sans
problème après avoir refusé fermement
de payer des "collaborations" aux deux polices (Pérou
et Bolivie). Ensuite, traversée de Copacabana ;
nouveau contrôle de police qui essaie de nous soutirer
10 Bolivianos pour l'accès à la ville. On
refuse encore fermement. 30 km plus loin, il faut passer le
bras du lac Titicaca sur une barge : acrobatique ! mais
grâce à la bonne volonté de nos 2
"marins" et à leur gentillesse, tout se passe bien
pour 7 $US. Avant et après ce passage de bac, la
route surplombe le Lac Titicaca en "croisant" vers les 4000
mètres. Le lac, à cette heure de la
journée (15h) est d'un bleu magnifique, avec les
hauts sommets blancs de neige au loin, les herbes jaunies
sur les bords, les îles marrons
. SUPERBE. L'arrivée sur
La Paz est inoubliable. On arrive par "en haut" c'est
à dire El Alto (à 4300 mètres). En
plein trafic, marché dans toutes les avenues
inextricable ! Après du temps passé au milieu
de ces embouteillages, cette foule et après avoir
plusieurs fois demandé notre chemin, on trouve enfin
la route qui descend vers le centre de la Paz et la ville
basse qui se trouve 1000 mètres plus bas. Tout ce
dénivelé se fait en quelques petits
kilomètres et les freins de Prosper chauffent ! Ensuite, grâce
au GPS et nonobstant 2 petites erreurs d'aiguillage, nous
arrivons enfin à l'hôtel Oberland où
nous nous installons sur le parking de la réception
car le parking pour CC est plein. Tout au long de la
journée, que ce soit côté Pérou
ou côté Bolivie, nous avons pu voir les restes
des récents bloqueos. A certains endroits, une seule
voie de la route a été libérée.
Est-ce dans l'intention de s'en resservir prochainement ? A l'hôtel
Oberland, nous rencontrons Jocelyne et Claude, des
français de Haute-Savoie, grands bourlingueurs devant
l'éternel. Nous y retrouvons un couple de suisse
déjà rencontrés à Salta et un
autre couple de Suisse qui était au camping de Cusco
avec nous
le monde des camping-caristes est petit ! Etape à La
Paz (Bolivie) |
La suite sur le è
Récit
Bolivie
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Départ de
la Paz
Nous apprenons que
Puno est débloqué, par contre les bloqueos
recommencent à se développer en Bolivie (Santa
Cruz, Cochabamba
). Nous décidons de quitter
illico presto La Paz et de retourner au Pérou. Bonne
route jusqu'à la frontière. A notre grand
étonnement, compte tenu de ce que avaient dit
d'autres voyageurs, les formalités aux 2
frontières à Desaguadero, se passent
très bien en un minimum de temps. Seuls, deux hommes
essaient de nous taxer de quelques sous soit disant pour
l'entrée dans la ville. André refuse
très énergiquement et à chaque fois,
les hommes s'en vont. Nous roulons vers Arequipa. Une fois
quitté la zone frontalière, nous retrouvons
l'Altiplano et la très très belle route que
nous avions faite dans l'autre sens 3 semaines auparavant.
Chaque fois que nous en avons l'occasion, nous nous
renseignons sur l'état des bloqueos afin d'organiser
notre progression. Comme Moquegua est bloqué, nous
nous arrêtons 25 Km avant, dans le petit village de
Torata. Nous demandons à la police où nous
pouvons stationner pour la nuit : "sur la place du village".
Ce que nous faisons en devenant la curiosité du jour.
Nous faisons le tour du village à pied puis passons
au cybercafé. Le village est mignon et ses habitants
sont souriants et très accueillants. Nous sommes
assez contents de nous retrouver à 2200 mètres
d'altitude ce soir. Cela fait presque 1 mois que nous
naviguons entre 3500 et 4000 mètres et aujourd'hui,
en traversant l'Altiplano, nous étions aux environs
de 4500m avec passage à 4755m. Même si nous
supportons bien cette haute altitude, nous sommes concients
qu'elle nous fatigue et que le moindre effort est
pénible. En passant à Mazo Cruz, nous avons
revu les gendarmes qui nous avaient accueillis à
l'aller. Ils nous ont confié une cantine de repas
chauds pour leurs collègues qui se trouvent à
une heure de route de là, au niveau du péage.
Ces derniers étaient ravis de voir arriver leur
casse-croute ! Durant cette journée, nous avons pu,
une fois de plus, admirer de nombreux troupeaux d'alpagas. Etape à Torata (Pérou) |
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Départ de
Torata
Nous passons une
bonne nuit, calme, sur cette jolie petite place. De bon
matin les gendarmes nous apprennent que les bloqueos ont
été levés dans la nuit. Dès 8h,
nous partons vers Arequipa. La route descend d'abord vers
Moquegua. Nous voyons les restes des bloqueos et devons
parfois zigzaguer au milieu des pierres et rochers qui sont
restés là. Ensuite, la route continue à
parcourir un paysage de désert : sable, rochers,
canyons
Nous
descendons ainsi jusqu'à 300 mètres d'altitude
pour remonter jusqu'à
2300 mètres
à Arequipa ; toujours au milieu d'un décor
dans lequel on s'attend à voir un renard des sables,
une caravane de chameaux
! L'arrivée sur
Arequipa nous montre des restes des bloqueos plus
conséquents et la route bien endommagée par
endroits
Sont-ils vraiment terminés ? C'est
aussi la question que se pose le réceptionniste de
l'hôtel Mercedes, sur le parking duquel nous nous
posons, après l'avoir trouvé assez facilement
grâce aux coordonnées GPS
. Et patatrac ! tout
en déjeunant, nous branchons la petite
télé pour écouter les infos et
entendons que Arequipa va être de nouveau
bloquée et sera d'ici ce soir en "état
d'urgence"
. Ni une ni deux, nous décampons
à fond pour sortir de la ville tant que la voie est
libre puis reprenons la route en direction de Lima
. et
faisons près de 300 Km supplémentaires. Ouf !
nous sommes passés avant que les bloqueos ne se
remettent en place. Longue route dans un paysage toujours
aussi désertique, voire lunaire. On arrive enfin,
fatigués, à l'hôtel Puerto Inka. On
admirera demain matin car depuis plus d'une heure il fait
nuit noire et les 120 derniers kilomètres ont
été pénibles. Soirée
détente bien méritée après cette
étape de près de 650 Km ! Etape à
Puerto Inca (à côté de Chala Km
610 de la Panaméricaine) |
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Puerto Inca
Temps très
brumeux comme toujours sur cette côte durant la
période de juin à août. Très
bonne nuit, il a fait doux (18° au réveil). Nous
avons aussi retrouvé une pression
atmosphérique normale (1015) alors qu'avant hier vers
4700 mètres d'altitude, nous avions moins de 600 hp.
Nous découvrons le site qui est superbe (il manque
seulement le soleil) : belle petite baie, belle plage et
zone de camping bien aménagée. Dans la
matinée nous partons à Chala qui se trouve
à 10 km de là pour faire quelques courses et
trouver un cybercafé. Après midi relax au
camping et bricolage (fabrication de la séparation
entre la cabine et la cellule en vue du transfert par bateau
de Prosper). |
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Départ de
Puerto Inca
Nous reprenons la
route en direction de Lima : prochaine étape Nasca.
La première partie de la route longe la côte et
traverse toujours le même paysage désertique
qui reste très brumeux (et donc un peu triste sans la
lumière du soleil). En deuxième partie, la
route replonge vers l'intérieur des terres et 50 km
avant Nasca, nous retrouvons la lumière du soleil.
Nous faisons un petit tour de repérage en ville avant
d'aller s'installer dans le jardin de l'hôtel Nido del
Condor, situé juste en face l'aéroport. Nous
nous installons puis repartons en ville en taxi pour aller
déjeuner au restaurant puis balade en ville et retour
à notre base pour une fin d'après midi
détente et soirée cinéma avec la
projection d'un DVD. Etape à
Nasca
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Nasca
Nous passons 2 jours
agréables, installés dans le jardin de cet
hôtel. En journée, nous partons visiter Nasca.
Cette petite ville n'a pas vraiment de charme en soi, si ce
n'est celui de ses petites échopes en tous genres et
celui de ses marchands de rue, très nombreux, qui
apportent beaucoup d'animation. Nous déambulons aussi
dans l'immense marché où on peut acheter de
tout. Puis le supermarché pour faire quelques
courses, internet, un petit resto typique, des moments de
détente
et comme nous sommes connectés
à l'électricité, nous pouvons nous
organiser des soirées cinéma ! |
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Départ de
Nasca
Nous quittons Nasca.
L'hôtel était bien mais ses environs un peu
bruyant et douches froides seulement. Route
désertique à souhait. Nous nous arrêtons
au mirador à 30 Km au nord de Nasca pour voir 2 ou 3
"linéas" (motifs géométriques visibles
seulement depuis des "hauteurs"). Seules les petites villes
ou villages traversés sont des oasis au milieu de ce
désert côtier. On y voit quelques zones
maraîchères, des plantations d'agrumes
. En arrivant sur Ica,
on voit même pas mal de champs d'asperges et quelques
vignes. Il paraît que Ica est la "capitale" du vin !
Nous faisons la halte déjeuner dans l'oasis
Huacachina, avec ses immenses dunes où l'on peut
faire du surf. Nous déjeunons tranquillement dans
Prosper puis reprenons la route jusqu'à la
réserve de Paracas (un peu avant Pisco, route
à gauche). Nous payons un droit d'entrée de 10
soles par personne qui nous permet de rester plusieurs
jours). Nous roulons ensuite sur une route/piste
jusqu'à la plage de La Mina, où nous allons
bivouaquer "seuls au monde" avec une vue imprenable sur
l'océan. Seuls compagnons de nuit, des
pélicans intrigués par notre présence. Etape à Playa
la Mina (dans la Reserva Nacional de Paracas-Picso) |
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Reserva Nacional
de Paracas parking du Musée du Parc
Temps brumeux au
réveil. Nous voyons des lobos qui nagent dans
l'océan devant Prosper. Nous passons une
matinée tranquille puis partons au petit port de St
Andres pour telephoner au transitaire à Lima afin de
prendre rendez-vous. Nous décidons de goûter
aux mariscos qui sont la spécialité de ce
village de pêcheurs en déjeunant au resto Luz
Blanca (genre paillotte de plage), un petit régal !
Nous retournons ensuite dans la réserve pour aller
voir la "catedral" (formation rocheuse dans l'océan
qui ressemble à une cathédrale) et la plage de
Yumaque. C'est très beau et encore plus sauvage que
la plage de la Mina. C'est sur cette piste, très
"cabossée" que Prosper perd son marchepied
électrique
Le soir, nous allons nous poser sur le parking du musée
du parc. Soirée cinéma. |
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Reserva Nacional
de Paracas Playa Yumaque
Comme d'habitude, le
soleil arrive à perçer la brume aux environs
de midi. Nous sommes partis à 8h du musée pour
aller nous poser à la plage de Yumaque où nous
passons la journée, la soirée et la nuit.
Tranquille ! |
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Reserva Nacional
de Paracas Playa Lagunillas
Nous
avons passé une bonne nuit, seuls au bord de
l'océan. En matinée nous allons jusqu'à
Pisco, faire les pleins de gasoil et d'eau et déposer
le linge dans une lavanderia. Nous revenons à la
Reserva, à la plage de Lagunillas pour
déjeuner au restaurant. Aujourd'hui, le vent souffle
très fort..
Jour
après jour, nous quadrillons cette réserve
nationale qui offre des paysage magnifiques : désert
ocre avec falaises très escarpés qui se
jettent dans l'océan. Nous sommes pratiquement seuls
dans ces paysages sauvages et cela nous ravit.
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Reserva Nacional
de Paracas parking du Musée du Parc
Très bonne
nuit après un endormissement rendu difficile par les
vents rugissants qui secouent fortement Prosper. Lever
à 8h : grand soleil et peu de vent. Nous retournons
à Pisco pour faire quelques courses et
récupérer notre linge à la lavanderia.
Nous en profitons pour visiter un peu le centre mais cette
ville ne présente pas un grand intérêt.
Retour à la Reserva ; le vent se relève en fin
de matinée et reste très très fort
toute la journée. Dans l'après midi, la
tempête de sable nous oblige à nous
réfugier sur la parking du musée où
nous passons la soirée et la nuit. |
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Départ de
Paracas
Direction Lima et
toujours ce paysage désertique où seules les
petites villes ou villages constituent des oasis avec des
cultures maraîchères. 50 Km avant Lima
commencent les zones d'habitats défavorisés. A
notre arrivée à Lima, nous demandons notre
route à une dame qui propose de venir avec nous dans
Prosper pour nous guider. Nous faisons quelques hôtels
pour demander si nous pouvons stationner dans leur parking,
sans succès ! La dame repart chez elle et nous
décidons de nous rabattre sur un parking
gardé. Nous le trouvons très près du
centre de Miraflores, à 20 sols/24h. Nous allons
déjeuner à Pizza Hut et nous assistons
ensuite, tout l'après midi jusqu'à la nuit,
à un magnifique Corso. Grande foule, beaucoup de
musique, de groupes folkloriques avec des costumes
magnifiques, de très beaux chars
un
régal. Nous retrouvons Prosper au parking,
fatigués mais contents de notre journée. En au
final, vers 20h30, un super feu d'artifice géan. On
aura tout eu pour fêter notre arrivée à
Lima ! Etape à Lima
(parking dans le quartier de Miraflores) |
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A Lima
Durant ces 12 jours,
nous consacrons beaucoup de temps à gérer le
départ de Prosper par bateau pour le Mexique. Entre
les rendez-vous chez le transitaire (Transmeridian) et son
agent (AUSA), la fourniture des papiers qui nous sont
demandés au compte goutte, la légalisation de
ces mêmes papiers et des signatures chez le notaire,
tout cela prend du temps, de plus nous apprenons que
le bateau n'arrivera au port de Callao que le 28/07 à
la nuit, donc chargement de Prosper le 29/07. Nous en
profitons aussi pour marcher beaucoup et découvrir la
ville. A Lima,
comme c'est le cas dans la plupart des capitales que nous
avons visité, nous découvrons un autre pays.
De plus, nous "résidons" dans un quartier
plutôt "chicos" (Miraflores) : beaucoup de boutiques,
restaurants, tous les grands labels (Mac Do, Pizza Hut,
Burger King
) sont là. La circulation ici est
aussi beaucoup alimentée par les taxis et mini bus
comme partout au Pérou. Le signe que tout le monde
n'a pas son propre véhicule, même si ici il y
en a mille fois plus que sur l'Altiplano ! Par contre, pas
de moto-taxi ni autres triporteurs comme ils fleurissent
dans toutes les autres villes. Il y a aussi pas mal de
cyber-cafés. Beaucoup d'agents de
sécurité (1 par immeuble, magasin
) ;
l'insécurité créé de l'emploi !
l'église aussi : sur les 9 chaînes de TV que
nous captons dans Prosper, 4 sont des chaînes
"religieuses". Enfin, le Pérou ne serait pas le
Pérou sans les bloqueos et démonstrations,
manifestations quasi quotidiennes de telle ou telle
catégorie de travailleurs. Beaucoup aussi de
"politique", slogans sur les murs, infos à la
télé
on en parle beaucoup, ainsi que de
la corruption de la police et des hommes politiques. Tout
comme des narco-trafiquants que tous semblent vouloir
éliminer (mais sans succès
il faut dire
que la culture de la coca est ici une "institution" qui a
toujours existé et les populations de l'Altiplano
mâchent des feuilles de coca à longueur de
journée pour lutter, entre autre, contre les
méfaits de la haute altitude
malheureusement,
la feuille de coca sert aussi à fabriquer la
cocaïne !). Le 22, nous fêtons dignement notre
anniversaire de mariage dans Prosper avec champagne et cou
farci d'Auvergne de la ferme du Bruel (merci à Jean
et Annick
nous l'avons bien savouré !). Nous
avons aussi mangé pour la première fois un
fruit d'ici, le Lucuma, c'est bon, avec un goût de
noix prononcé. Nous passons également beaucoup
de temps sur Internet au cybercafé du coin, car nous
avons toujours besoin d'informations diverses pour organiser
la suite du voyage et aussi pour répondre aux
très nombreux mails que nous recevons. Une semaine
après notre arrivée, un grand marché
artisanal s'est installé sur le parvis de la mairie,
également beaucoup de peintres, musique et danses
folkloriques que nous savourons
sans modération
! Seul
élément désagréable dans ce
tableau : le temps. A cette saison et durant 3 mois, Lima
est recouverte d'une épaisse couche de brume qui ne
se dissipe jamais. Résultat, grisaille permanente et
crachin en fin de journée
le soleil nous manque
! De plus, il fait nuit à 18h et nous n'avons pas
l'électricité sur ce parking
donc
soirée à la bougie pour économiser les
batteries car Prosper ne roule pas en ce moment et donc ne
recharge pas les batteries. Dans le quartier, nous
découvrons un petit resto local qui nous permet de
goûter aux spécialités typiques du
Pérou (Piqueo, tacu-tacu
). Le 26, nous passons
la matinée à mettre en place la
séparation entre la cabine et la cellule et
l'après-midi à chercher avec 1 agent d'AUSA,
où et comment doivent se faire les formalités
d'embarquement de Prosper. Nous passons surtout beaucoup de
temps à
attendre ! Enfin, le soir, on trouve
le lieu : c'est directement chez Neptunia (11255 avenue
Nestor Gambetta à Callao). Nous attendons encore 2h,
le temps que l'agent fasse les formalités
d'entrée de Prosper dans la zone de stockage des
"marchandises" à embarquer. Enfin, à 19h, nous
pouvons repartir en taxi à l'hôtel que nous
avions réservé dans notre quartier, car
Prosper va coucher là en attendant d'être
contrôlé par la douane demain matin, soi-disant
à la première heure. Le lendemain matin, nous
quittons l'hôtel à 7h30 en taxi pour
Callao
et nous attendons jusqu'à 16h que la
douane veuille bien venir contrôler Prosper. Cette
formalité s'effectue en quelques minutes et sans
soucis, le douanier faisant tout cela "en gros". Tout comme hier, nous
avons passé des heures à attendre dehors, dans
le froid et l'humidité. A 12h30, nous avons dû
faire un aller-retour en taxi chez Transmeridian pour
récupérer une copie du bill of loading et en
avons profité pour casser la croûte en vitesse.
A Callao, c'était la fête avec les
défilés
la Fiesta Patria commence
réellement
et toutes les entreprises,
administrations
vont être fermées cet
après-midi et les 2 jours à venir puis ensuite
c'est le week-end. Notre stress augmentait au fur et
à mesure que les heures passaient car nous savions
pertinemment que la douane allait aussi fermer à 16h
et pour 4 jours !!! Ils avaient dû nous garder pour la
fin et c'est quelques minutes avant la fermeture qu'ils
s'occupent enfin de nous
OUF ! Voilà, notre
Prosper est bouclé, tous ses papiers sont en
règles, nous lui disons au revoir et retournons
à notre hôtel. Les 2 jours suivants, l'esprit
enfin libéré, nous profitons des
festivités de la fête nationale.. Le 29 nous
avons quand même une pensée pour Prosper qui
doit embarquer sur le cargo et croisons très fort les
doigts pour qu'ils ne l'oublient pas sur le quai !!! |
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Départ de
Lima
Lever à 5h
pour partir tôt à l'aéroport. En effet,
il faut y être 3h avant le départ de l'avion.
Les formalités sont simples, taxes d'aéroport
de 100 soles par personne à payer. Le vol part
presque à l'heure et dure 5h30. L'arrivée sur
Mexico est édifiante : une densité incroyable
d'habitations qui s'étend à perte de vue de
tous les côtés. Cette ville est gigantesque.
Nous passons rapidement les contrôles de police et
douane et un taxi nous conduit à l'hôtel que
nous avions réservé (hôtel Casa Inn, au
237 avenue Rio Lerma) : bon hôtel, bien situé
dans la Zona Rosa. Arrivée
à Mexico city (Mexique) |
La
suite sur le è Récit
Mexique |
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