Récit détaillé Roumanie

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26/08/2004

Départ de Turistvandi

Oh surprise : le camping où nous étions hier soir pratique le "racket" aux camping car. Nous avons payé pour nous 2 + le CC : 4300 Forints, soit 17,2 € la nuit. Du jamais vu depuis notre départ. Et en plus, impossible d'obtenir une facture sans avoir à payer 15% de plus ! André s'est mis en colère. Nous le signalerons au guide du routard et autres, afin que les lecteurs ne se fassent pas arnaquer comme nous. Dommage car le site était super. Ces gens ne travaillent pas à donner une bonne image de la Hongrie (de même que certains gardiens de parking qui ont essayé de nous arnaquer).
Ces derniers jours dans la campagne hongroise, nous avons vu beaucoup de Trabant, modèle break et autres. Elles roulaient encore ! certaines un peu difficilement certes et en fumant beaucoup. Il n'y a pas que des vieux qui en conduisent... on voit aussi des jeunes au volant !
Route aujourd'hui vers la Roumanie en passant par Fehergyarmat où nous faisons nos dernières courses pour écouler notre monnaie hongroise. Passage par Czengersima à la frontière. Tant le douanier hongrois que la douanière roumaine veulent visiter le CC, ouvrent toutes les portes avec des hochements de tête.... passage de la douane en moins de 5 minutes et premiers coups de tampon sur nos passeports. Première halte à Satu Mare pour acheter une carte routière (il a fallut faire 4 librairies). Petite ville très animée et assez agréable. Ensuite pique nique à 5 Km dans la campagne, retour sur nos pas et route par Baia Mare, Mora, Feresti, Vadu Izei.
Tout au long de cette route du Nord Est de la Roumanie, dans la région du Maramures, nous avons vu des choses étonnantes : beaucoup de chevaux tirant des charettes sur les routes, charettes remplies de fourrage, bois ou pierre ou simplement transportant la famille. Nous avons aussi croisé plusieurs roulottes de Rom (roulottes qui ressemblent aux charriots des pionniers du Far West), en tenue "traditionnelle". Le paysage est fait de vastes plaines plantées de tournesols, mais aussi de vergers (pommes, poires) et de très nombreux noyers tout le long des routes, dans les jardins. Au bord des routes aussi, quelques vendeurs de champignons, de baies... Cette route passe par un petit col et traverse une jolie forêt. Nous y avons croisé 3 buffles. En traversant le hameau de Mara (24 Km avant Sighetu), on peut voir de très beaux portails en bois très ouvragés ; les femmes portent toutes la tenue traditionnelle "jupe noire froncée, chemisier blanc ou clair et foulard) et ont souvent une hotte en osier sur le dos. Les hommes portent tous les mêmes chapeaux et souvent un gilet en feutre. Dans les champs, les moissons sont terminées et on voit de jolies meules de foin.
Arrivés à Vadu Izei, un charmant monsieur puis une charmante jeune femme (qui parle le français) puis enfin la responsable du centre d'info, nous permettent de trouver un endroit pour passer la nuit : il s'agit d'un hotel à 12 Km qui accepte que nous restions gratuitement sur son parking pour la nuit.
Nous décidons de dîner au resto de l'hôtel (spaghettis et bon vin pour 7 €). Bonne nuit malgré un gros orage en soirée et petite pluie toute la nuit.

Etape à Ocna Sugatag (Roumanie)

27/08/2004

Départ d'Octa Sugatag

Route difficile aujourd'hui car très dégradée la plupart du temps et l'eau arrive à masquer les trous. Nous sommes passés par Rozavlea, Sacel, Borsa, Carlibaba pour arriver à Ciocanista. Route sous la pluie presque tout le temps. Paysage de montagne, forêt, col à 1400 mètres. Bien sûr, beaucoup d'animation dans les petites villes. Il faut conduire avec grande prudence car : état de la route, nombreuses charettes, enfants, vélos, chiens errants, chauffards ! Dur, dur et nous arrivons, bien contents, à trouver à nous poser à Ciocanista chez Vladimir qui ane petite auberge touristique et accueille les campings car dans son jardin. Il parle très bien le français et nou avons grand plaisir à échanger avec lui sur un tas de choses : notre projet, son passé et sa vie, les cartes, le GPS, Internet. La chaleur de son accueil nous touche. Vladimir nous convie à un dîner mémorable, mettant à l'honneur la cuisine familiale roumaine avec le concours de la très gentille Juliana. Un merveilleux moment de convivialité et un régal pour nos papilles : crème d'aubergine, girolles, mamaliga accompagnée de fromage blanc, sarmalés, muschi, salade de tomates et glace au chocolat entourée de myrtilles
cueillies dans les environs et fromage blanc. Tout ceci accompagné de la délicieuse liqueur de myrtilles maison de Vladimir et de vin blanc.
Au cours de nos discussions, Vladimir nous apprend que les jolies fresques décorant les maisons du village sont une initiative de son père. Il lève aussi le voile sur le mystère des mâts décorés de casseroles multicolores que nous avions vus la veille dans certains jardins, sans en connaître la signification : cela veut dire qu'il y a une jeune fille à marier dans la maison.
Après une nuit très calme, nous avons plaisir à retrouver Vladimir autour d'un café et à continuer nos discussions à bâtons rompus.
L'heure du départ a sonné ; après des adieux chaleureux nous prenons la route avec le sentiment de laisser un ami derrière nous et l'espoir de le recevoir aussi chaleureusement chez nous à notre retour (car Vladimir vient en France chaque année).
Amis camping-caristes qui recherchez un endroit authentique et chaleureux pour passer la nuit dans votre CC, voici les coordonnées de Vladimir (attention, ce n'est pas une aire de services... il s'agit d'une pension donc chambres et table d'hôtes, mais Vladimir accueille volontiers dans son jardin un camping car pour la nuit à condition de prendre le repas à sa table d'hôtes) :

Vladimir TOMOIAGA
Comuna CIOCANESTI
Jud SUCEAVA 727121
Romania
Tél : 0040 742 078 632

Etape à Ciocanista

28/08/2004

Départ de Ciocanista

Route sans soucis et même super bonne car toute neuve avant d'arriver aux monastères. Nous avons traversé Iacobeni, Sadova, Vatra Moldovitei où nous avons visité le très beau monastère de Moldovita. Ensuite, direction Vama et Manastirea Humorului, dans un camping à la ferme chez Elena et Léonard Butucea. Très bon accueil, en français d'Elena et Léonard (il faut dire que Léonard enseigne le français à l'école...). Après installation de Prosper dans le pré, au milieu des poules et canards, nous repartons au centre du village pour visiter le monastère. L'extérieur est un peu moin beau que le précédent, mais l'intérieur est superbe. Soirée avec soupe et petits gâteaux offerts par la charmante Elena. Rencontre de 2 jeunes routards français qui campent là aussi. Soirée studieuse pour Patricia qui doit mettre à jour le récit détaillé. La nuit est très calme, au lever un grand soleil nous accueille (il fait 14°... nous sommes dans la montagne !) Après une bonne douche chaude, nous nous préparons à repartir. Elena nous offre un CD présentant la Bucovine. Après des adieux très chaleureux, nous voilà de nouveau en route. Comme c'est dimanche, en traversant le village nous croisons les villageois qui reviennent
de l'office en costume traditionnel.

Etape à Manastirea Humorului

29/08/2004

Départ de Manastirea Humorului

Longue route qui nous a permis, après la visite du magnifique monastère de Voronet, de traverser des paysages très variés : grandes plaines de la Bucovine, montagne des Carpates, beaucoup de villages traversés avec chacuns leurs particularités : dans certains, toutes les maisons ont, devant leur porte, un petit banc pour la "causette" ; dans d'autres, les beaux portails sont peints ; par moments, tous les puits dans les jardins des maisons, sont recouverts d'un petit kiosque fermé, à d'autres moments, ils sont ouverts et décorés différemment. A noter que chaque maison dispose d'un puit dans son jardin pour avoir l'eau potable car celle qui sort des robinets est ... marron !
Notre route passe par Falticeni, Targu Neamt, Bicaz, Lacu Rosu pour arriver à Gheorgheni. L'état de cette route a été de moyen à catastrophique aux environs de Lacu Rosu : des trous énoooormes. Toujours beaucoup de charettes, d'animaux (vaches, chevaux, moutons, cochons...) sur ou le long de la route !
Au bout de cette route, nous trouvons une pension qui accepte que nous parkions Prosper pour la nuit. Accueil un peu "rustre" du monsieur qui ne parle qu'allemand (et nous non !) La soirée est très calme, nous sommes au fond d'une petite vallée, au milieu des sapins et au bord d'un ruisseau. Au réveil il fait 11° dehors au soleil ! Au départ, le proprio et sa femme ont été souriants et sympa. Sa femme qui parle très bien l'anglais nous explique qu'ils ont fermé le portail après avoir mis dehors 3 clients déjà ivres (il est 8h30 du matin !) car ils commençaient à "chahuter" un peu.
Effectivement, à notre réveil nous les avions vu déjà attablés dans le jardin, en train de boire de la bière.

Etape à Gheorgheni

30/08/2004

Départ de Gheorgheni

Journée G A L E R E. La route entre Gheorgheni et Balauserie ne mérite pas le nom de route sur un tronçon de 30 Km. Il y a tellement de trous que la préoccupation n'est pas de les éviter (c'est impossible), mais de savoir dans lesquels on va passer !!! certains sont assez profond pour engloutir une roue aux 1/3. Prosper et son admirable chauffeur en avaient plein les roues et le ... dos ! Il faudra bien nous y habituer car nous en verrons d'autres. A part cela, les forêts, paysages et villages étaient beaux. Nous arrivons en Transylvanie et retrouvons des maisons bien fleuries (en Bucovine, elles étaient moins garnies). Nous avons aussi aperçu quelques portails décorés et beaucoup, beaucoup de charettes sur la route, ainsi que de nombreux vendeurs de baies et champignons.
Donc la route à éviter si on craint pour ses pneus, amortisseurs et visseries diverses se situe entre Ghorgheni et Praid pour le tronçon le plus terrible, puis de Praid à Balauserie c'est moins pire mais pas terrible quand même. A partir de Balauseri on retrouve une route de bonne qualité. Arrivés à Sighisoara, nous allons au bureau d'information touristique qui nous indique où garer Prosper le temps de visiter la citadelle médiévale. Pas mal la citadelle, un beau patrimoine qui mériterait d'être restauré à fond et dans les règles de l'art, mais comme le dit André : il y a du boulot !
Nous allons ensuite au camping du restaurant Vila Franka pour y passer la nuit (cher ! 350 000 Lei pour un CC sachant que le terrain de camping ressemble plutôt à un petit terrain vague entouré de forêt). Par contre, la terrasse du restaurant surplombe la ville et offre un magnifique panorama. 
Discussion avec des Allemands en camping car 4X4 qui se rendent au Cap en Afrique du Sud avec leurs 2 enfants.
Soirée calme, très bonne nuit et lever avec un grand soleil.

Etape à Sighisoara

31/08/2004

Départ de Sighisoara

Bonne route (ça change !) en direction de Bucarest. Nous passons à Brasov mais renonçons à nous y attarder à cause des embouteillages. Après Brasov nous trouvons un très gros orage qui va nous suivre pendant un long moment. Arrêt dans un relais routier à Sinaï pour déjeuner, puis courses dans un grand supermarché METRO et arrivée à Snagov dans une aire de loisir pseudo camping à 250 000 lei, très isolée au beau milieu d'une forêt où nous sommes seuls avec le "gardien". André "ne sent pas très bien les choses"... d'autant plus que sur la petite route avant d'arriver, des pseudos policiers ont tenté de nous faire arrêter au bord de la route ; comme nous n'avons pas obtempéré, ils sont repartis (4 jeunes en civil dans une voiture banalisée blanche qui roulent à votre hauteur en vous montrant un badge illisible et vous font signe de vous arrêter.... on était prévenus alors on est pas tombés dans le panneau !). Donc nous repartons de là après avoir téléphoné à Nicu (Réseau Villages Roumains, cité par le routard) qui nous indique un endroit où nous poser pour la nuit. Il s'agit d'un chalet suisse qui fait Bar (le Léman). Nous sommes très bien accueillis par le patron qui nous fait installer derrière le chalet à l'écart de la route. Nous prenons l'apéro au bar (2 super Vodka-orange pour 2,5 €), ambiance sympa, des jeunes viennent siroter une bière tout en jouant au baby foot et le patron en notre honneur, arrête la musique roumaine pour nous passer un CD de MC SOLAR !

Etape à Ciolpani

01/09/2004

Départ de Ciolpani

Route jusqu'à Bucarest où nous passons sur les principaux sites : l'ENORME Parlement, la Place de l'Université haut-lieu de la "Révolution" de 1989, la place Unirii, le parc Cismigiu, les grands boulevards, les petits quartiers... Ensuite la belle route jusqu'à la frontière à Russé. Nous nous arrêtons juste avant pour déjeuner et avons l'occasion de discuter avec un jeune roumain qui rêve de venir travailler en France (il aime beaucoup la France et parle très bien le français qu'il a enseigné pendant 2 ans). Nous attaquons maintenant le passage de la frontière avec tous ses agacements : paiement d'une taxe pour la ville (12 €), paiement d'une taxe écologique (12 €), paiement d'une taxe de désinfection (12 €) mais aucune action de désinfection ! certaines taxes ne sont payables qu'en Lei, comme il ne nous en reste plus, nous devons encore faire du change. Enfin nous passons sur le pont qui enjambe le Danube et marque la frontière entre la Roumanie et la Bulgarie. Arrivée côté Bulgare : 1 heure d'attente au contrôle des passeports alors que seulement 6 voitures nous précèdent (mais beaucoup d'autres bénéficient de passe-droit moyennant un petit "cadeau"), paiement d'une taxe de 8 € pour pouvoir utiliser les routes Bulgares et paiement d'une taxe de désinfection de 5 € (mais oui !) et il faut passer dans une sorte de pédiluve contenant une eau noirâtre qui salit les roues de notre Prosper.  Ouf ! c'est terminé. Nous reprenons la route qui traverse une immense plaine agricole jusqu'à Pleven, ville industrielle dont la périphérie est constituée de grandes cités (genre HLM de l'époque soviétique) et d'usines très vieillottes. Nous pouvons passer la nuit, pour 4 €, sur le parking gardé de l'hôtel Balkan, un grand hôtel au centre ville, où nous dînons royalement au 14ème étage avec une super vue sur la ville, service sélect, plats délicieux accompagnés de très bon vin Bulgare (tout ça pour 24 €). Le patron nous a passé des chansons françaises toute la soirée et nous a offert la grappa à la fin du repas.
Toute la journée nous avions eu une très grosse chaleur (la clim dans Prosper est une bénédiction) et le lendemain au lever il fait déjà 23°. Décalage horaire : 1 heure de plus qu'en France.

Etape à Pleven (Bulgarie)

La suite sur le è Récit Bulgarie

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